Des représentants d’organisations nationales ont présenté, lundi 5 février, lors d’une journée parlementaire à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), des propositions d’amendement du projet de loi organique relatif à la création du programme “Amen Social” pour la promotion des catégories pauvres et à revenu limité.

Le directeur du Centre des affaires sociales relevant de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA), Sami Selani, a appelé, dans ce cadre, à orienter ce projet vers la création des microprojets afin de renforcer l’initiative privée auprès des catégories pauvres.

Il a insisté aussi sur l’impératif de créer des mécanismes de financement d’entrepreneuriat et d’accès au marché, tout en préservant l’assistance sociale en faveur des catégories à besoins spécifiques, incapables de travailler.

Selani revendique, également, l’actualisation des registres des bénéficiaires d’aides sociales destinées aux catégories pauvres.

De son côté, le vice-président de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (Utap), Noureddine Ben Ayed, a défendu, dans son intervention, le droit des petits agriculteurs et pêcheurs de bénéficier du programme “Amen Social”, appelant à accorder à cette catégorie l’occasion d’exploiter des terres domaniales.

Ben Ayed appellr à fournir les équipements nécessaires aux agriculteurs, à leur faire bénéficier de la couverture sociale et à créer des pistes agricoles dans les zones rurales reculées.

Le représentant de l’Union tunisienne de solidarité sociale (UTSS), Ali Hnid, souligne, de son côté, l’obligation d’introduire dans le projet de loi la création des structures relevant des réseaux de la sécurité sociale, garantissant les droits fondamentaux des catégories les plus démunies.

L’accès de ces catégories aux services publics, à savoir la santé, l’éducation et la couverture sociale, impose une éducation financière ciblant les acteurs actifs dans ces différents secteurs cités ci-dessus, a-t-il estimé.

La vice-présidente de l’Union nationale de la femme tunisienne (UNFT), Rim Abdelaoui, a exprimé la disposition de son organisation à mettre en application le programme “Amen Social”, en exploitant les centres de formation relevant de l’UNFT, dont le nombre s’élève à 134.

Le président de la Commission de la santé et des affaires sociales, Souhail Alouini, souligner l’ouverture de la Commission sur les différentes propositions, estimant qu’elles seront, probablement, discutées en mois de mars ou mai prochain.

Ce programme représente, selon le ministre des affaires sociales, Mohamed Trabelsi, le premier cadre juridique global et unifié, réglant les programmes d’interventions sociales présentés par l’Etat au profit des catégories pauvres, niant le fait qu’il soit le résultat des dernières manifestations mais plutôt le fruit d’une conception stratégique élaborée par le ministère.

Le président de l’ARP, Mohamed Ennaceur, a précisé que la mise en vigueur des droits sociaux et économiques au profit de tous les citoyens et particulièrement les catégories pauvres demeure un enjeu fondamental de l’Etat.