Le Groupe d’action financière (GAFI), institution internationale en charge de l’examen et l’élaboration des mesures de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, vient de réviser le classement de la Tunisie, annonce la Banque centrale de Tunisie (BCT), dans un communiqué publié jeudi 1er février 2018.

La BCT précise que, suite à la demande formulée par la Commission Tunisienne des Analyses Financières (CTAF), le GAFI a placé la Tunisie dans la catégorie dite “pays sous surveillance”. Cette classification, plus en phase avec la situation tunisienne, désigne les pays qui sont en train d’améliorer leur dispositif et ayant des engagements fermes, dans ce sens.

En effet, le GAFI avait placé en novembre 2017 la Tunisie dans la catégorie des “pays à hauts risques et non coopératifs”, une évaluation que la CTAF avait jugé inadéquate, ce qui l’avait poussée à adresser une demande officielle au GAFI ainsi qu’au Groupe d’Action Financière du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (GAFIMOAN) afin de lever cette confusion et corriger l’évaluation tunisienne, aux conséquences négatives sur l’image du pays.

Considérant cette demande “logique”, le Groupe d’action financière, réuni le 27 janvier 2018, a procédé à l’amendement du classement des pays en deux groupes : le premier, relatif aux “pays à hauts risques et non coopératifs” et le deuxième -dans lequel figure la Tunisie-, aux Etats “sous surveillance”.

Ainsi, la Tunisie intègre un classement plus en adéquation avec ses engagements, faisant partie des pays qui se sont engagés dans un plan d’actions arrêté en étroite collaboration avec les instances internationales et le GAFI.

Pour rappel, le GAFI, organisme intergouvernemental créé en 1989 par les ministres de ses Etats membres, s’attèle à élaborer des normes et à promouvoir l’efficace application de mesures législatives, réglementaires et opérationnelles en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et les autres menaces y afférentes en vue de garantir l’intégrité du système financier international.