Le ministre des Finances Mohamed Ridha Chalghoum a affirmé que “l’Etat ne prévoit pas actuellement de céder les banques publiques qui poursuivront leurs activités afin de garantir la réussite de leurs programmes de restructuration et montrer la capacité du capital public à réaliser des résultats positifs”.

Les banques publiques contribuent pour 36% dans le financement de l’économie

Intervenant lors d’une séance tenue, vendredi, par la commission des Finances, de la planification et du développement relevant de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), le ministre a indiqué que les banques publiques continueront à jouer leur rôle dans le financement de l’économie tunisienne, d’autant plus que 36% des engagements et crédits accordés dans ce domaine reviennent à ces institutions de crédit.

Chalghoum a rappelé que la restructuration a commencé par la recapitalisation de ces banques, soulignant que le capital de la Banque nationale agricole (BNA) est passé à 160 Millions de dinars MDT, avec 50,08% de contributions publiques, celui de la Banque de l’habitat (BH) a atteint 170 MDT, soit 55,7% de contributions publiques et le capital de la Société Tunisienne de Banque (STB) a été porté 776,8 MD, dont 83,3% de contributions publiques après l’opération d’augmentation du capital.

Pour la STB, le plus difficile est passé

Au cours de son intervention, le PDG de la STB Samir Saied a estimé que la période difficile est passée et que l’année 2018 sera celle des réalisations sur la voie de la restructuration de la banque et la concrétisation d’objectifs commerciaux plus importants en 2019.

Les efforts seront axés sur la réduction des dettes classées de la banque qui devront atteindre 15% à l’horizon 2021, a-t-il encore indiqué, en appelant à mettre les banques publiques et privées sur le même pied d’égalité.

Il s’agit, en outre, de changer les lois d’autant plus que les deux parties opèrent dans un secteur concurrentiel, a indiqué le ministre, ajoutant que la durée des procès relatifs aux dettes classées (plus de 15 ans) constitue un gaspillage de l’argent public.

Le PDG de la BNA réclame pour les banques publiques plus de souplesse dans le recouvrement des créances

Une idée partagée par le PDG de la BNA Habib Belhaj Gouider qui a expliqué que la souplesse de gestion dont dispose le secteur privé lui permet le recouvrement des dettes plus facilement et plus rapidement.

Pour la BH, les résultats enregistrés ont dépassé les objectifs du Business Plan

Le PDG de la BH a pour sa part indiqué que les résultats enregistrés ont dépassé les objectifs tracés dan le cadre du business plan. En effet, précise encore le responsable, les dépôts des clients a atteint à la fin 2017 environ 5938 millions de dinars (MD) contre 4071 MD en 2013 soit une hausse de 14,3%.