Les défis imposés par les circonstances mondiales actuelles incitent à renforcer la coopération entre les pays arabes afin d’impulser l’investissement en matière du savoir. C’est ce qu’estime Slim Khalbous, ministre tunisien de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.

Cette coopération s’effectue, a-t-il expliqué, via des partenariats scientifiques entre les établissements de la recherche scientifique, de l’innovation technologique et les entreprises économiques nationales et internationales.

Intervenant mercredi, lors des travaux du 16ème congrès des ministres chargés de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique tenu au siège de la ligue arabe au Caire (Egypte), Khalbous a souligné que “l’investissement dans le savoir” doit être fondé sur des projets précis et avec des critères bien déterminés”. Il a insisté, à ce propos, sur la nécessité de tirer profit de cette rencontre pour évaluer les réalisations accomplies par les systèmes de l’enseignement supérieur dans la région arabe et de tracer un plan d’avenir permettant de mieux se positionner dans un monde en perpétuelle mutation économique et culturelle. La coopération entre les pays arabes se veut un moyen pour mieux s’ouvrir sur le monde.

La Tunisie envisage, selon Khalbous, de promouvoir au cours de la prochaine période et dans le cadre de la réforme du système de l’enseignement supérieur, le rôle traditionnel de l’université tunisienne de l’attribution des diplômes universitaires à celui de la proposition de solutions up to date, adaptées aux exigences de l’époque actuelle.

Les potentialités de l’université tunisienne seront, a-t-il ajouté, mises à la disposition des citoyens afin de promouvoir leurs compétences et de les impliquer dans la résolution des problèmes de la société ainsi que son développement.

L’objectif stratégique de l’enseignement supérieur en Tunisie a permis, selon la même source, de hisser le système universitaire au stade des pays les plus avancés.

Le nombre des étudiants inscrits dans des établissements universitaires publics s’élève à 250 mille, dont 65,5% de sexe féminin, alors que celui des inscrits dans les universités privées est de 35 mille, selon Khalbous.

Le nombre total des enseignants-chercheurs est de 22.000, a fait savoir le ministre, signalant que la Tunisie compte 40 centres de recherche, 37 écoles doctorales et plus de 700 structures de recherche, de laboratoires et d’unités de recherche.

Plus de 15.000 thèses de doctorat sont en cours, soit un taux de réalisation de 1500 par an, ce qui permet de positionner la Tunisie en première place à l’échelle de l’Afrique concernant les publications de recherche scientifique, a-t-il fait remarquer.

Lors de cette visite de deux jours (les 26 et 27 décembre), Slim Khalbous s’est entretenu avec ses homologues d’autres pays arabes et de chef des délégations.