Tunisie : Seuls 50% des besoins en semences sélectionnées de la Manouba ont été satisfaits

Avec le démarrage de la saison des grandes cultures, le gouvernorat de la Manouba a enregistré un manque de semences sélectionnées. En effet, les services du Commissariat régional au développement agricole avaient programmé 17 mille quintaux en semences sélectionnées pour couvrir les besoins des agriculteurs, mais seuls 8.300 quintaux ont été mis à la disposition de la région dont 82% ont été répartis. C’est ce qu’indique le commissaire régional de l’agriculture à la Manouba, Hédi Hamrouni.

Les besoins du gouvernorat en engrais nécessitent des quantités supplémentaires, soit environ 3000 quintaux afin de couvrir les demandes pressantes pour la saison agricole 2017-2018, a-t-il expliqué. Il ajoute que le Commissariat régional au développement agricole a prévu de semer, durant cette saison, 37 mille hectares de céréales, dont 16.700 hectares de blé.

Il a été, également, prévu de traiter 24 mille hectares contre les mauvaises herbes et 16 mille hectares contre les maladies fongiques, a-t-il indiqué. 2.200 hectares de légumineuses et 14 mille hectares de plantes fourragères ont été aussi programmés.

Selon Hamrouni, ce manque a eu un impact sur les centres de collecte des céréales et de vente des graines dans la région et sur les coopératives à l’ouverture de la saison agricole. Des agricultures du gouvernorat de la Manouba et d’autres gouvernorats tels que Nabeul et Kasserine ont soulevé ces problèmes. Ils ont eu une rencontre avec le gouverneur de la Manouba, Ahmed Smaoui, le président de l’Union régionale de l’agriculture et de la pêche, Fakhreddine Torjmane, et des représentants du commissariat régional de l’agriculture lors d’une visite de terrain effectuée, en fin de semaine, à la Coopérative centrale des semences et aux centres de collecte du lait.

De son côté, le président de l’Union régionale de l’agriculture et de la pêche a indiqué que le ministère a pris du retard cette année dans la culture des semences pour avoir procédé à des analyses, ce qui a engendré un manque important dans les centres d’approvisionnement, particulièrement face à la demande grandissante des agriculteurs de la région.