Bizerte  : Innajim, ou comment stimuler l’initiative privée au lancement d’un projet sans difficultés

Dans le cadre de la campagne nationale pour l’initiative privée “Innajim“, Sayida Ounissi, la secrétaire d’État à la Formation professionnelle et à l’Initiative privée, a chapeauté, jeudi 28 septembre 2017, une série d’actions menées dans le cadre de la “Journée régionale de l’initiative privée“ à Bizerte, et ce en présence de Louise Da Sousa, ambassadeur du Royaume-Uni en Tunisie, accompagnée de toute son équipe et du gouverneur de Bizerte, Mohamed Gouider, ainsi que certains responsables des bureaux régionaux.

À cette occasion, la secrétaire d’État a passé en revue la stratégie nationale de soutien à l’initiative privée qui vise à développer la culture de l’entrepreneuriat et à promouvoir la création de petites et moyennes entreprises, considérées comme moteur de base pour le développement et l’emploi.

L’accompagnement des entrepreneurs durant les différentes étapes de leur projet, l’accès au financement, l’accès au marché, avec en outre la nécessité de simplifier les procédures administratives et de normaliser le système d’accompagnement, de financement et de méthode de collaboration entre les différentes parties prenantes ont été au cœur des discussions.

A la suite des efforts effectués au sein de l’initiative privée dans la région de Bizerte, et grâce au rôle de la formation professionnelle dans la création d’emplois ainsi que l’importance de la société civile dans l’encadrement des jeunes porteurs de projets, le nombre de jeunes ayant bénéficié des programmes du ministère de la Formation professionnelle a atteint 376 bénéficiaires au cours des 8 premiers mois de l’année 2017. Il s’agit de 5 programmes qui sont:

  • Programme d’encadrement des porteurs de projets et lancement de projets,
  • Programme de bourse d’accompagnement,
  • La formation à la Méthode Originale de Recherche Active d’Idées Nouvelles pour Entreprendre ‘Moraine’,
  • Programme de gestion de ton entreprise ‘Germe’,
  • Programme de formation complémentaire technique.

Par ailleurs, 395 projets ont été créés au cours des 8 premiers mois de l’année en cours, grâce à un financement de la Banque tunisienne de solidarité (BTS) d’une valeur totale de 9,5 millions de dinars ayant engendré la création de 726 nouveaux emplois. A noter que la BTS a financé 8.974 petites et moyennes entreprises (PME) ayant engendré la création de 14.504 emplois à l’échelle nationale pour les 8 premiers mois 2017.

La particularité du gouvernorat de Bizerte est la mise en place d’une plateforme exemplaire de projets écologiques, qui entre dans le cadre de partenariats avec l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), la Banque islamique de développement (BID) et le Bureau des Nations unies pour le service d’appui aux projets (UNOPS).

Ce projet vise à contribuer à la création de 60 startups en énergies propres et à former 850 jeunes issus de la formation professionnelle et à employer 70% des bénéficiaires du programme dans le domaine de l’économie verte, tels que les professions liées à la protection de l’environnement, le recyclage, l’exploitation des énergies renouvelables, et les professions liées à la gestion des espaces verts, l’agriculture biologique et autres ; en plus de la formation de 30 cadres du ministère de la Formation professionnelle et de l’Emploi aux techniques les plus avancées dans ce domaine.

Dans ce contexte, Sayida Ounissi a souligné que ce projet se caractérise par une dimension stratégique et qualitative en raison de son importance pour subvenir aux besoins des demandeurs d’emploi et soutenir les programmes de l’Etat ayant pour objectif de lutter contre le chômage en misant sur un secteur prometteur qui n’a pas été suffisamment exploité auparavant, en l’occurrence le secteur de l’économie verte, qui a une dimension globale liée à l’environnement et au développement durable comme l’agriculture biologique, l’écotourisme, le traitement des déchets et la technologie numérique.

Au cours des activités de cette journée, des jeunes entrepreneurs ont partagé leurs expériences, d’autres ont reçu des accords de financement de la part de la BTS.

De son côté, Louise Da Sousa a participé à l’atelier de formation intitulé «Comment transformer votre idée en projet» et a réitéré l’intérêt du gouvernement britannique à soutenir l’initiative privée au profit de la jeunesse ainsi que l’investissement en Tunisie en tant que contributeur au développement et à l’emploi.

Point d’orgue de la rencontre, la secrétaire d’État a déclaré que tous les ministères, les acteurs sociaux et la société civile ont convenu de diagnostiquer l’état de l’initiative privée, qui connaît de nombreuses difficultés sur les plans de l’accompagnement, du soutien et du financement; lesquelles difficultés ont conduit à la mise en place d’une stratégie nationale pour l’initiative privée et le lancement de la campagne Innajim qui vise à stimuler l’initiative privée et à informer sur les différentes étapes nécessaires au lancement d’un projet, tout en soulignant l’augmentation de l’employabilité, liée à l’établissement d’un système intégré de soutien à l’Initiative privée.