La CPG charge SOFRECO à réaliser une étude de faisabilité économique et de l’impact environnemental du futur gisement de phosphates de Tozeur

La Compagnie des Phosphates de Gafsa (CPG) a conclu, mardi 26 septembre 2017, une convention avec le bureau d’étude français “SOFRECO” pour réaliser une étude de faisabilité économique du milieu récepteur et de l’impact environnemental de l’exploitation du gisement de phosphates de Tozeur dont l’exploitation démarrera à partir 2022.

L’étude, qui s’étendra sur 18 mois, est répartie sur 3 étapes dont la première porte sur la collecte et l’analyse des résultats des travaux déjà réalisés par la CPG et la description du milieu récepteur du projet; la deuxième partie porte sur la réalisation des études de faisabilité préliminaires relatives aux différents modes d’extraction, d’exploitation et de transport des phosphates; la troisième partie a trait à la réalisation d’une étude de faisabilité détaillée.

L’étude vise à faire connaître la situation environnementale et sociale, à réaliser une enquête sur l’infrastructure actuelle, et l’expérimentation de différents modes d’utilisation des explosifs sur les blocs de pierres à l’intérieur du gisement de manière à limiter les émissions de poussière.

La convention, dont la valeur s’élève à 6 millions de dinars,a été signée par le PDG de la CPG, Romdhane Souid, et le directeur de service technique du bureau “SOFRECO “, Gil Dibisson.

La réalisation de cette étude témoigne de l’intérêt que porte la société au projet du gisement Tozeur/Nafta dont les réserves sont estimées à 500 millions de tonnes, a affirmé Souid, indiquant que ce gisement permettra de produire 2,5 millions de tonnes de phosphates, dont les revenues seront de l’ordre de 500 millions de dinars.

Le projet s’inscrit dans le cadre de la stratégie de développement de la production des phosphates à l’horizon 2030, a noté le secrétaire d’Etat chargé des Mines, Hachem El Hamidi, précisant qu’il sera réalisé dans un cadre participatif à travers la programmation de réunions entre les représentants de la CPG et de la société civile à Tozeur.

Pour le secrétaire général de l’Union régionale tunisienne du travail, Mohamed El Hedfi, il est nécessaire de veiller à ne pas reproduire le scénario de la pollution du bassin minier à Tozeur, soulignant l’importance d’adopter des moyens de production modernes respectant l’environnement, de manière à concilier entre les considérations environnementales et l’emploi d’autant que le chômage augmente dans la région en raison de l’absence d’alternative, la faible capacité d’emploi du secteur agricole et la régression de l’activité touristique à Tozeur où pas moins de 24 unités touristiques ont fermé leurs portes depuis 2010.