Abdallah Rabhi, secrétaire d’Etat aux Ressources hydrauliques et à la Pêche, assure qu'”avec des réserves en eau inférieures de 440 millions de m3 à la moyenne habituelle pour la période estivale, l’approvisionnement en eau a été meilleur que celui de l’année écoulée”.

Il rappelle la stratégie déployée par le ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la pêche pour garantir cet approvisionnement: “Le premier axe de cette stratégie est le transfert des eaux des zones de l’extrême nord vers les autres régions, les barrages de cette zone étant remplis et peuvent continuer à alimenter le pays pour la période à venir”, a précisé Rabhi en marge de l’atelier final de la mission d’appui institutionnel aux entités bénéficiaires des appuis complémentaires du programme d’appui aux politiques publiques de gestion des ressources en eau pour le développement rural et agricole (PAPS-EAU), tenu mardi, à Tunis.

Rabhi indique que cette stratégie du ministère s’articule également autour de la mise en place d’une nouvelle approche de gestion des groupements d’eau des zones rurales, l’amélioration de la gouvernance au niveau de la SONEDE, la poursuite de la politique des grands projets -et à ce titre, il importe de mentionner que les projets de réalisation de stations de dessalement seront confiés à des entrepreneurs, dans les semaine à venir- et l’optimisation de la communication et de la sensibilisation pour une meilleure gestion de la demande.

A propos des coupures répétitives d’eau enregistrées dans plusieurs régions du pays, et de la “mauvaise” qualité d’eau décriée par des citoyens, Rabhi a reconnu que “des problèmes persistent toujours malgré les efforts déployés. N’oublions pas que la SONEDE dispose de 53.000 canalisations souterraines. Ces canalisations doivent être en grande partie renouvelées et un programme est bien envisagé dans ce sens”.

Quant à la qualité de l’eau, le secrétaire d’Etat a souligné “qu’aucune goutte d’eau n’est distribuée sans qu’elle n’ait une qualité acceptable. Le seul problème qui demeure en matière de qualité, c’est celui relatif à la salinité des eaux dans certaines régions du sud, et là un grand projet d’une valeur de 170 millions dinars est programmé pour améliorer la qualité des eaux”.