“Le temps est venu de discuter de l’avenir des relations entre la Tunisie et l’Union européenne”. C’est ce qu’a déclaré à Tunis le commissaire européen à l’Elargissement et à la Politique européenne de voisinage, Johannes Hahn, à l’issue d’un entretien avec le chef de la diplomatie tunisienne, Khemaies Jhinaoui.

Il a mis l’accent sur le besoin de définir une feuille de route fixant les secteurs prioritaires de la coopération tuniso-européenne et de travailler à la relance de l’économie tunisienne pour booster le climat des affaires et promouvoir l’emploi.

“Nous avons, pour ce faire, besoin de la contribution de tous les acteurs tunisiens, syndicats, gouvernement et société civile, et d’avoir une certaine pression positive pour atteindre nos objectifs”, a-t-il ajouté.

Johannes Hahn, qui affirme défendre avec ferveur la Tunisie auprès du Conseil de l’Europe, recommande l’implication des parties dotées d’une expérience en matière de dialogue social pour faciliter ce processus qui, selon lui, devrait faire de la Tunisie “une destination d’investissement par excellence”.

“En 2012, la Tunisie occupait le 55e rang dans le domaine des affaires sur un total de 150 pays côtés et notre objectif à l’horizon de 2020 est de la placer avant la 50e place”, a encore précisé le commissaire européen. A noter que la Tunisie se situe actuellement au 77e rang.

Johannes Hahn a rappelé la décision du Conseil de l’Europe d’augmenter l’aide dédiée à la Tunisie qui atteindra un volume annuel de 300 millions d’euros jusqu’en 2020.

Deux accords de coopération dans le domaine de la réforme administrative et de la santé seront signés aujourd’hui a-t-il indiqué.

De son côté, Khemaies Jhinaoui a souligné l’importance pour Tunisie de profiter de cet appui européen en formulant les besoins et en avançant des propositions qui répondent à la réalité et aux objectifs du pays.

Le ministre a, par ailleurs, indiqué avoir passé en revue avec le commissaire européen les difficultés auxquelles est confrontée l’économie tunisienne ainsi que les perspectives des relations Tunisie-UE.