Droits des femmes : La Tunisie appelée à ratifier le “Protocole de Maputo” 

Des parlementaires panafricains, en visite en Tunisie (du 3 au 7 courant) ont appelé, jeudi 6 juillet, la Tunisie à ratifier le “Protocole de Maputo” relatif aux droits des femmes en Afrique. Ce texte symbolise l’engagement des Etats membres de l’Union africaine (UA) à mettre un terme aux discriminations et aux violences faites aux femmes.

Lire aussi: La délégation du Parlement africain reçue par Sabri Bachtobji, SE aux Affaires étrangères 

Le Protocole énonce un certain nombre de droits humains, comme, la santé, l’éducation, l’alimentation, la dignité et la paix et statue sur l’héritage. “La ratification du Protocole de Maputo marquerait une avancée significative dans le domaine de la promotion de la femme”, a lancé Hasna Houmed Bilil, présidente de la Commission de l’égalité en genre, de la famille, de la jeunesse et des personnes handicapées au Parlement panafricain au cours d’une conférence de presse tenue à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP).

D’après la députée, de nombreux pays africains ont pris des mesures législatives et constitutionnelles pour garantir les droits des femmes sur leur territoire. Malgré tous ces progrès, a-t-elle regretté, la situation des femmes demeure instable, notamment en cas de crise politique ou de conflit armé.

“Il est temps que ces Etats ratifient le Protocole de Maputo, d’autant que les femmes africaines luttent toujours contre la violence conjugale”, a-t-elle plaidé.

Par ailleurs, elle a salué les efforts entrepris par la Tunisie en vue de préserver les droits et les acquis de la femme et de développer la législation en la matière. Elle s’est également félicitée de l’engagement de la Tunisie à adhérer aux mécanismes institutionnels internationaux de promotion de la femme.

Sur les 54 Etats membres de l’Union africaine, 18 pays n’ont pas encore ratifié le Protocole de Maputo relatif aux droits des femmes, dont la Tunisie, l’Algérie, l’Egypte, le Niger, la Somalie et le Soudan.