Une statue d’Ali Riahi d’un coût de 30.000 dinars bloquée à la douane

La Statue de cire du chanteur tunisien disparu Ali Riahi, réalisée en Chine pour une somme avoisinant les 30 mille dinars, est retenue depuis le 25 mai dernier, par les services douaniers de l’aéroport international de Carthage, a déclaré Mokdad Shili, secrétaire général du Syndicat national des chanteurs professionnels, vendredi à l’agence TAP.

Shili regrette “le manque de coopération du ministère des Affaires culturelles pour la finalisation des formalités douanières et le versement des redevances jugées coûteuses pour la récupération de l’œuvre qui constitue un projet national en faveur de l’art et des artistes tunisiens”.

L’artiste affirme que le ministère lui a demandé d’abandonner le droit de propriété de la statue et la signature d’un document de référence pour le compte de l’un de ses services, en contre partie d’un document qui l’acquitte des redevances douanières afin de pouvoir ainsi récupérer la statue. Mais Shili estime que “l’exonération douanière pour la récupération de la statue constitue un devoir national”, et parle d’un “projet culturel national édifiant pour la création d’un musée de cire qui glorifie le souvenir d’artistes, musiciens et créateurs tunisiens tel qu’est le cas dans plusieurs autres pays”.

Le secrétaire général du Syndicat national des chanteurs professionnels a exprimé le souci que “le maintien de la statue dans l’entrepôt de l’aéroport puisse altérer la qualité de cette oeuvre artistique unique, en cire et silicone qui nécessite des conditions de conservation spéciales”.

Criant “au scandale”, Shili a affirmé que des représentants de médias chinois ont contacté le siège du syndicat afin de s’enquérir de l’arrivée de la statue en Tunisie, tout en affichant “leur volonté d’assister à la réception qui devrait avoir lieu à la maison du musicien à Tunis pour l’exposition provisoire de la statue”.

Après une correspondance adressée à la présidence de la république le 31 mai dernier, dont une copie est parvenue à l’agence TAP, Mokdad Shili a dit s’attendre à “une intervention urgente du chef du Gouvernement Youssef Chahed afin de régler ce problème, revaloriser les figures artistiques marquantes et encourager tout porteur de projet culturel national”.

La statue de cire du célèbre chanteur tunisien Ali Riahi surnommé “le Rossignol de la Tunisie”, constituera la première composante du “Musée des étoiles” que Mokdad Shili œuvre à constituer pour pérenniser le souvenir de personnalités nationales ayant eu de larges contributions dans les différents secteurs de création.