Signature d’un accord cadre entre le ministère de l’Energie et les distributeurs de produits pétroliers

Un accord cadre a été signé, mardi, entre le ministère de l’Energie, des mines et des énergies renouvelables, et l’ensemble des distributeurs de carburants opérant sur le territoire, dont une clause concerne la lutte contre la contrebande, et ce, en coordination avec les ministères concernés.

La ministre de l’Energie, Hela Cheikhrouhou, a précisé, à la clôture des premières journées de distribution de produits pétroliers que “cet accord vise à améliorer la qualité de prestations assurées par les distributeurs de pétrole, diversifier les produits pétroliers proposés au consommateur, et adapter la capacité de stockage de l’ensemble de ces produits avec les besoins stratégiques du pays “.

Elle a réitéré, dans ce cadre, la volonté des autorités d’appuyer ces sociétés et l’ensemble des entreprises privées travaillant dans le cadre de la loi et qui honorent leur engagement envers le trésor public.

Par ailleurs, elle a fait part de sa décision d’organiser tous les mois des rencontres avec les distributeurs de produits pétroliers, afin de ” faire le point sur les différents engagements pris, pour améliorer la performance et la viabilité de ce secteur, essentiel pour assurer le développement socio-économique du pays “.

De son côté, le président de la Chambre syndicale des sociétés de distribution de carburants, Mathieu Langeron, a estimé que cet accord est “un pas extrêmement important pour les professionnels du secteur “. Il a rappelé que le secteur compte environ 15 mille employés et des investissements annuels de l’ordre de 150 millions de dinars.

Evoquant la clause portant sur la lutte contre le marché parallèle, Mathieu a fait savoir que ce phénomène cause un énorme manque à gagner pour les professionnels du secteur, mais aussi pour le peuple tunisien, à travers une confiscation de recettes devant être déposées à la trésorerie de l’Etat.

Quant à Hassen Zargouni, directeur général du cabinet Sigma Conseil, il a rappelé que le phénomène de la contrebande de carburant entraîne chaque année, un manque à gagner fiscal de l’ordre de 400 MD.

” La Tunisie compte entre 4 000 et 5 000 personnes impliquées dans ces réseaux de contrebande”, a souligné le responsable, ajoutant que les contrebandiers accaparent, à eux seuls, 30% du total des ventes de carburant.