L’éthique de l’expérimentation animale en débat à la Cité des sciences à Tunis

La première conférence nationale sur “l’éthique de l’expérimentation animale” s’est tenue jeudi 27 avril à la Cité des sciences à Tunis et a été consacrée à la présentation des résultats des travaux du Comité d’experts chargé d’élaborer un projet de pacte national sur l’éthique des tests sur les animaux et d’un cadre organisant ces activités.

La conférence, présidée par le secrétaire d’Etat à la Recherche scientifique, Khalil Amiri, entre dans le cadre des orientations du ministère visant à organiser ces activités d’un point de vue légal et éthique pour protéger les animaux de laboratoire.

Les chercheurs tunisiens rencontrent des difficultés dans ce domaine qui se manifestent au moment de la publication de leurs travaux dans les revues scientifiques mondiales, quand ils se retrouvent dans l’incapacité de prouver le respect et la conformité à un pacte national régissant les expériences sur les animaux, exigé avant toute publication.

Ont participé à cette conférence des représentants des Universités, des ministères de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, de la Santé et de l’Agriculture ainsi que des centres de recherche en biotechnologies, la société civile et des organisations internationales concernées.

Le comité d’experts est composé d’universitaires et de spécialistes en médecine, en pharmacologie, en médecine vétérinaire, en droit, en philosophie, en sciences fondamentales, en agriculture, en théologie et d’un représentant de l’Académie des lettres, des Sciences et des Arts (Beit el Hikma).

L’expérimentation animale consiste à utiliser des animaux comme substitut ou modèle pour mieux comprendre la physiologie d’un organisme et ses réponses à divers facteurs (alimentation, environnement, agents pathogènes) ou substances (pour en tester, vérifier ou évaluer l’innocuité ou la toxicité), et tout particulièrement pour tenter de prévoir ce qui se passe chez l’Homme. Cette pratique est largement controversée dans le monde et de plus en plus de voix se lèvent pour l’interdire et mettre un terme à la souffrance animale si des méthodes substitutives existent.