Emploi : L’administration publique tunisienne remplie d’amnistiés et autres blessés de la révolution

Par : TAP

8.337, c’est le nombre des recrutés dans la fonction publique parmi les bénéficiaires de l’amnistie générale et les blessés et proches des martyrs de la révolution, à fin 2014, selon le directeur général de la fonction publique à la présidence du gouvernement, Sofiane Abdelajaoued.

Lors de la réunion de la Commission des martyrs et blessés de la révolution et de la mise en oeuvre de l’amnistie générale et de la justice transitionnelle de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), tenue lundi 8 février, consacrée à l’examen de l’état d’avancement du dossier de recrutement de cette catégorie, le responsable a indiqué que plus de 13.700 dossiers ont été reçus par cette commission depuis 2012.

Il a affirmé que les recrutements ont été effectués conformément aux lois et dispositions en vigueur relatives au recrutement dans la fonction publique. Cette commission rattachée à la présidence du gouvernement, a-t-il ajouté, a fixé le 28 février 2016, comme date butoir de la réception des dossiers relatifs au recrutement.

Evoquant les craintes exprimées par certaines parties quant à l’incapacité de cette catégorie de promouvoir la rentabilité de l’administration, Abdeljaoued a tenu à souligner qu’un tel jugement est injuste, estimant qu’il faudrait plutôt évoquer la question de la rentabilité du fonctionnaire en général, conformément à l’article 15 de la nouvelle Constitution qui stipule que l’organisation et le fonctionnement de l’administration publique sont soumis aux principes de neutralité, d’égalité et de neutralité du service public, conformément aux règles de transparence, d’intégrité, d’efficacité et de redevabilité.

Il a, d’autre part, annoncé, la révision de la loi sur la fonction publique qui démarrera en avril prochain, le but ultime étant de procéder à un traitement global de la question de rentabilité à travers la mise en place des bases juridiques nécessaires permettant à l’administration tunisienne d’obliger les fonctionnaires de rendre compte.