Economie : Des sociétés françaises s’intéressent aux mines et carrières tunisiennes

Par : TAP

L’activité minière a repris en Tunisie, notamment dans le bassin minier de Gafsa où les perspectives de production de phosphates pour 2016 tablent sur plus de 6 millions tonnes, a indiqué Foued Lakhoua, président la Chambre tuniso-française de commerce et d’industrie (CTFCI).

Intervenant, mercredi 10 décembre, à l’ouverture à Tunis, des premières Rencontres des mines et des carrières qui se déroulent les 9 et 10 décembre 2015, Lakhoua a ajouté que cette reprise, effectuée en dépit de toutes les difficultés et menaces auxquelles la Tunisie fait face, est perceptible à travers les nouveaux marchés extérieurs regagnés par le Groupe Chimique Tunisien (GCT).

37 entreprises françaises opérant dans le secteur des mines et carrières sur un total de 250 entreprises participantes ont pris part à ces rencontres qui vont devenir, d’après Lakhoua, un rendez-vous annuel.

Selon Jean-François Narcy, directeur commercial à la Régie publicité industrielle (RPI), ces rencontres favoriseront le contact entre les opérateurs tunisiens du secteur et les entreprises françaises, surtout les fournisseurs d’équipements, d’autant plus que de nouvelles autorisations d’exploration et d’exploitation des sites miniers en Tunisie sont en cours d’examen.

Sur cette question des autorisations, Nouri Hatira, directeur général de l’Office national des mines, a précisé à l’agence TAP, en marge de ce conclave, que la commission consultative des mines et celle des carrières n’ont validé que les dossiers de renouvellement d’exploration et d’exploitation. “Les nouvelles autorisations pour l’exploitation et l’exploration des sites miniers demeurent encore en instance, et ce en attendant l’amendement de certaines lois régissant les secteurs des mines et carrières”, a-t-il expliqué.

La Tunisie dispose d’un fort potentiel de ressources minérales industrielles, dont le calcaire pour ciment, les pierres ornementales, le gypse et l’argile, a fait remarquer Sébastien Colin, géologue au BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières), qui représente le service géologie nationale français.

D’après lui, ces minéraux industriels pourraient être utilisés et développés dans plusieurs domaines tels que la construction, la céramique, la chimie, le papier et la peinture.

Colin a appelé, à cet effet, à structurer l’économie, réaliser des inventaires des ressources minérales et définir les réserves et stocks disponibles pour pouvoir élaborer des stratégies d’avenir.

Organisées à l’initiative de la CTFCI, la Société française RPI (spécialisée dans l’édition des revues sur les mines et carrières et l’organisation des évènements) et l’UTICA, ces rencontres BtoB traitent, durant deux jours, de plusieurs thématiques, dont l’enrichissement de phosphate pauvre et le traitement des rejets et des boues liées à l’extraction du phosphate en plus d’autres sujets liés aux carrières.

Rappelons toutefois que cette rencontre se déroule deux jours après les déclarations du ministre tunisien des Mines sur l’accord dit de la COTUSAL.