France/Tourisme : création d’un fonds d’investissement de “plusieurs centaines de millions d’euros”

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ée le 8 juin 2015 (Photo : PHILIPPE WOJAZER)

[11/06/2015 07:51:45] Paris (AFP) Le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, également en charge du tourisme, a annoncé jeudi la création d’un fonds d’investissement tourisme “doté de plusieurs centaines de millions d’euros”, lors d’un entretien à RMC et BFMTV.

“Avec la Caisse des dépôts, nous créons un fonds d’investissement tourisme, doté de plusieurs centaines de millions d’euros, qui va permettre aux hôteliers d’emprunter. Le commissariat à l’investissement va aussi nous aider, la banque publique d’investissement (Bpifrance)” aussi, a-t-il indiqué alors qu’il détaillera à la mi-journée une série de mesures pour améliorer l’accueil des touristes en France.

Le Conseil de promotion du tourisme, chargé de dessiner une stratégie pour la France à l’horizon 2020, rend jeudi un rapport avec 40 propositions concrètes.

Avec 83,7 millions de touristes par an, la France est la première destination mondiale, et l’objectif est d’atteindre les 100 millions d’ici 2020. Mais si l’Hexagone est considéré comme une destination incontournable, l’indice de satisfaction des touristes après leur séjour est en demi-teinte.

“La France est en tête des destinations, mais pour l’accueil ce n’est pas toujours extraordinaire”, a résumé Laurent Fabius.

“Il faut former les gens, qu’ils parlent différentes langues, faire une grande campagne à la télé, que quand les touristes arrivent à l’aéroport ils soient bien accueillis”, a-t-il souligné, ajoutant qu'”il y a des hôtels qui vieillissent, et que dans les sites d’oenologie il n’y a pas assez d’hôtels de bonne qualité”.

La série de mesures présentées par le Quai d’Orsay insiste également sur le développement du numérique: “l’ensemble de la profession touristique doit être très forte en numérique”, et il faut aussi que “les sites ne puissent pas être confisqués par des sites américains qui au passage prélèvent 20 ou 30% à nos hôteliers”, a ajouté Laurent Fabius.

Il a cité l’exemple d’AccorHotels qui a mis en place une plateforme “pour lui-même et les hôteliers indépendants. Et nous avons fait voter hier à l’Assemblée nationale un contrat de mandat pour éviter les excès de Booking, Expédia et autres”, a-t-il souligné.