GDF Suez présente une réorganisation qui pourrait impacter 6.000 salariés

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és (Photo : Jean Ayissi)

[01/04/2015 14:12:25] Paris (AFP) GDF Suez a présenté mercredi son projet de réorganisation du groupe, un projet axé davantage sur les territoires que sur les métiers qui pourrait “impacter 6.000 salariés” du fait de la mutualisation ou de la fusion d’activités, a-t-on appris de source syndicale.

La nouvelle organisation, annoncée lors d’un comité européen à Paris, prévoit “la suppression d’un étage” opérationnel, celui des branches, la direction générale chapeautant directement 24 unités correspondant “pour l’essentiel à des territoires” via la création de cinq “blocs” de pilotage, a précisé à l’AFP Yves Ledoux, coordinateur CGT.

La directrice générale déléguée, Isabelle Kocher, sera assistée de DG adjoints pour piloter ces nouvelles unités, a ajouté le responsable syndical, en citant notamment les noms de Jérôme Tolot, Willem van Twembeke, Pierre Chareyre, Didier Holleaux et Sandra Lagumina, tous issus du groupe.

“C’est une réforme énorme, où la géographie prédomine sur les métiers. A chaque ligne, on parle de territoire”, a-t-il ajouté.

La réorganisation des activités, du fait de la mutualisation des “fonctions centrales” (comptabilité, informatique, achats, finances), pourrait “impacter 6.000 salariés”, a poursuivi le responsable syndical.

“De réforme en réforme, le principal objectif assigné à l’Europe et à la France c’est de faire des économies”, avec déjà une diminution des effectifs de “3.000 personnes en un an et demi, principalement en Europe”, déplore la CGT dans un communiqué. Le syndicat, pour qui la direction de GDF Suez “joue au meccano”, prévient qu’il s’opposera à de nouvelles suppressions d’emplois.

“Nous, on propose la négociation d’un grand contrat social du groupe au niveau européen, qui soit adaptable tout le temps”, a expliqué M. Ledoux. Ce “contrat social” porte sur la garantie de la stabilité des emplois, les compétences et un accord de mobilité respectant les garanties collectives des salariés.

“Il faut arrêter de jouer au yo-yo avec les salariés”, a ajouté le coordinateur CGT.