SNCF repasse dans le vert en 2014, c.a. en croissance grâce à l’international

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international (Photo : Philippe Huguen)

[12/02/2015 15:30:45] Paris (AFP) La SNCF a enregistré un résultat net de 605 millions d’euros, après une perte nette de 180 millions d’euros en 2013 en raison d’une dépréciation des TGV, et son chiffre d’affaires est en croissance de 1,5%, grâce à l’international.

Le chiffre d’affaires s’établit à 27,2 milliards d’euros, en croissance de 1,5%, tirée par l’international, en hausse de 7%, tandis que la France est en très légère décroissance. Le groupe a réalisé, en 2014, 25% de son chiffre d’affaires à l’international, qu’elle veut mener à 30% en 2020.

L’activité TGV recule de -1,1%, et Intercités est en baisse de 3,6%, tandis que le chiffre d’affaires des activités Transilien et TER est respectivement en croissance de 1,2% et 1,7%.

Et “pour la première année depuis plus de 10 ans, les activités de fret ferroviaire sont en croissance, de 0,6%. Aujourd’hui, un tiers de l’activité fret ferroviaire est réalisée hors de France”, a expliqué à l’AFP Mathias Emmerich, directeur général adjoint de la SNCF en charge des finances.

Les comptes de la SNCF tiennent compte, pour la première année, de la réforme ferroviaire votée en août 2014, et qui induit un changement de périmètre.

Le groupe indique avoir été largement pénalisé par la grève du mois de juin, qui lui a coûté près de 220 millions d’euros, et sans laquelle sa croissance aurait été de 2,3%.

La marge opérationnelle, indicateur privilégié par la direction pour mesurer ses performances financières, est en baisse de 114 millions d’euros par rapport à 2013, et s’établit à 2,4 milliards d’euros.

Le résultat net récurrent est quant à lui en baisse de -177 M?.

Le flux de trésorerie (cash flow) libre est positif, et permet de stabiliser la dette à 7,4 milliards d’euros.

Avec 2,2 milliards d’euros, “l’investissement est toujours à un niveau historiquement élevé. Le montant est supérieur à notre capacité d’auto-financement, et nous sommes obligés de procéder à des cessions immobilières notamment – ancien siège SNCF dans le centre de Paris, la halle Freyssinet dans le XIIIe arrondissement – pour parvenir à couvrir leur financement”, a souligné Mathias Emmerich.

Par ailleurs, la SNCF se réjouit que son plan de performance transverse, mis en place début 2013 pour 3 ans avec un objectif de 700 millions d’euros d’économies, ait “déjà permis d’économiser 400 millions d’euros fin 2014 sur les frais de structure de l’établissement public (y compris SNCF Infra): frais généraux, immobilier, performance sur les achats et dépenses informatiques”.

Pour 2015, la SNCF vise une croissance du chiffre d’affaires supérieure à 3% à périmètre et change constants, de nouveau grâce à l’international. La part du chiffre d’affaires devrait y progresser pour atteindre 27% à 8 milliards d’euros.