La Coface prévoit une reprise des investissements et du tourisme en Tunisie

Par : Tallel

La Coface, un des leaders mondiaux de l’assurance-crédit, vient de produire une note sur l’évolution économique à court terme, pour les pays de la zone MENA. Bonne nouvelle: les meilleures prévisions sont pour la Tunisie et le Maroc.

En effet, dans une note consacrée à la région MENA, publiée à Istanbul à la mi-janvier, Seltem LYIGUN, économiste de Coface pour la région du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, souligne notamment que la Tunisie et le Maroc “devraient afficher les meilleures performances économiques de la zone MENA, en raison de la reprise économique en Europe“.

Pour la Coface, une reprise économique dans la zone euro serait d’un très grand bénéfice pour le Maroc et la Tunisie, notamment via des secteurs importants pour leurs économies, à l’instar du textile et des offres exportables propres à chaque pays.

La Coface prévoit une accélération, courant 2015, de l’activité économique globale dans la zone MENA.

Dans les détails, la Coface distingue deux groupes de pays. Les importateurs de pétrole, en l’occurrence l’Egypte, Jordanie, Liban, Maroc et Tunisie, pour lesquels la Coface pense qu’il y aura une reprise du tourisme, un regain de confiance des investisseurs et une relance des exportations, ce qui est de nature à contribuer, positivement, à leur croissance.

Concernant le second groupe, composé des pays exportateurs de pétrole –essentiellement les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG), la Coface déplore le fait qu’ils restent fortement tributaires du secteur des hydrocarbures, en termes de recettes budgétaires et de recettes d’exportation. Et de ce fait, la forte baisse des cours mondiaux du pétrole constitue un risque pour ces pays, bien que les plus avisés d’entre eux aient commencé lentement à diversifier leur économie.

Ceci étant, nous pensons que la Tunisie a intérêt à aller vers d’autres marchés, notamment vers ceux d’Afrique subsaharienne où les perspectives de croissance sont annoncées (entre 5 et 7% dans la plupart de pays). C’est là qu’il faut, malgré les difficultés à se trouver une place…