Russie : +163% pour le chou, un exemple de l’envolée des prix spectaculaire

abb8a7a34f77c8dcaaf88fdb297efefc7cb8fa06.jpg
écolte de choux près de Saint-Petersburg, le 7 septembre 2010 (Photo : Kirill Kudryavtsev)

[28/01/2015 10:00:25] Moscou (AFP) Hausse de 163% pour le chou, de 478% pour les concombres ou de 338% pour les tomates: les autorités russes, qui ont promis de lutter contre les pratiques abusives, ont constaté des envolées des prix parfois spectaculaires dans certaines régions russes.

L’embargo décrété cet été par Moscou sur la plupart des produits alimentaires européens et américains en raison de la crise ukrainienne, ainsi que l’effondrement du rouble, ont provoqué de fortes hausses de prix en Russie, parfois injustifiées selon les enquêteurs.

Ainsi dans l’Oural, dans plusieurs réseaux de grande distribution “à Perm, le prix du chou a augmenté de 163%” entre le 20 décembre et le 23 janvier, alors que selon les statistiques officielles, la hausse des prix du chou en Russie a légèrement dépassé 30% durant la même période, a indiqué le parquet local dans un communiqué.

Il n’a pas exclu qu’une enquête criminelle pour “escroquerie, abus de pouvoir et violation des règles de concurrence” puisse être ouverte contre les responsables de ces réseaux à l’issue des vérifications supplémentaires qui doivent être lancées dans la foulée.

Le parquet général russe avait annoncé la semaine dernière avoir ordonné des contrôles entre le 20 et 23 janvier dans les magasins de grande distribution en Russie visant à “établir et réprimer des infractions à la législation en termes de fixation des prix”.

Dans la région de Tchéliabinsk, toujours dans l’Oural, ce contrôle a montré que le prix des concombres dans les magasins de grande distribution avait augmenté “en moyenne” de 478,58% depuis août dernier, le prix des tomates avait haussé de 338,13% et celui des poivrons rouges de 273,03%, selon un communiqué du parquet local.

L’inflation en Russie a déjà dépassé 11% en 2014 tous produits confondus –15% pour les produits alimentaires– et la hausse des prix devrait encore s’accélérer dans les mois à venir.