Grèce : dernière joute de campagne entre Tsipras et Samaras

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à Athènes (Photo : Aris Messinis)

[24/01/2015 10:55:40] Athènes (AFP) Alexis Tsipras, chef de Syriza, le parti grec de la gauche radicale, s’est engagé vendredi à se battre “pour tous les peuples d’Europe” ripostant aux attaques du Premier ministre Antonis Samaras qui a prédit, à deux jours des législatives, que sa politique allait “dresser l’Europe contre la Grèce”.

“L’accident Tsipras n’arrivera pas. Nous ne les laisserons pas nous faire revenir en arrière”, a averti le chef du parti conservateur Nouvelle Démocratie au cours d’un ultime meeting à Athènes.

Devancé dans les sondages par Syriza, Antonis Samaras s’en est pris à un parti “qui ne sait pas ce qu’est l’Europe, qui ne comprend pas l’Europe”. “Syriza va dresser l’Europe contre nous”.

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à Athènes (Photo : Louisa Gouliamaki)

Devant une mer de drapeaux grecs agités par ses partisans dans une salle bondée, le Premier ministre s’est également alarmé des risques “de pression asphyxiante qui peut s’exercer depuis l’extérieur” sur les finances grecques. “Lorsque ça se produit, quelques jours suffisent à nous refaire plonger dans les déficits”.

Emporté dans un mouvement de panique bancaire en 2013, Chypre a ainsi “été contraint de limiter les retraits bancaires”. “Cela pourrait arriver en Grèce” en cas de victoire de Syriza, a mis en garde le Premier ministre.

A peu près au même moment, Alexis Tsipras mobilisait ses partisans à Héraklion, en Crète, leur assurant qu’il “ne menait pas une bataille dans un petit coin d’Europe mais pour tous les peuples d’Europe”.

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ès les élections du 25 janvier (Photo : gil/jfs/eto)

“C’est une bataille pour mettre fin à l’austérité”, a affirmé le chef de la gauche grecque. “Car si on ne met pas fin à l’austérité barbare, à l’ajustement budgétaire brutal, ce sera la fin de la démocratie”.

“C’est la raison pour laquelle les yeux de toute l’Europe sont rivés sur la Grèce et pour laquelle tous les peuples d’Europe attendent le 25 janvier”, dimanche, jour des élections en Grèce.

Alexis Tsipras a également réaffirmé son intention de réclamer à l’Allemagne des réparations pour les crimes nazis commis pendant la Deuxième Guerre mondiale en Grèce et pour le prêt imposé par les forces d’occupation, un vieux débat qui a resurgi avec la crise de la dette et qui est mis en avant notamment par le parti Syriza.

Des sondages diffusés vendredi soir confirmaient l’avance de Syriza sur Nouvelle Démocratie avec des écarts allant de 3 à 7 points et de 7 à 15% d’électeurs indécis.