Russie : l’inflation pourrait atteindre 17% sur un an au printemps

d728e703b0b0de9e4c555bc81c2d91f400943a40.jpg
évisions du gouvernement (Photo : Sergei Gapon)

[14/01/2015 08:00:13] Moscou (AFP) L’inflation en Russie, dopée ces derniers mois par l’effondrement du rouble et l’embargo alimentaire lié à la crise ukrainienne, devrait atteindre un pic entre 15% et 17% au printemps, a indiqué mercredi un responsable gouvernemental.

Le gouvernement estime par ailleurs la croissance du produit intérieur brut en 2014 entre 0,5% et 0,6%, après 1,3% en 2013, soit le niveau prévu ces derniers mois, a précisé le vice-ministre de l?Économie Alexeï Vedev, cité par les agences russes.

“Le pic d’inflation interviendra en mars-avril, l’inflation en glissement annuel pourrait atteindre 15% à 17%”, a déclaré M. Vedev.

L’inflation s’est accélérée après l’introduction par la Russie en août d’un embargo sur la plupart des produits alimentaires européens et américains en réponse aux sanctions économiques la visant pour son rôle dans la crise ukrainienne.

La hausse des prix à la consommation a déjà atteint 11,4% sur l’année 2014, soit son plus haut niveau depuis 2008, mais le mouvement devrait s’accentuer dans les mois à venir en raison de l’effondrement récent du rouble.

Plombée par les sanctions occidentales et la chute des cours du pétrole, la monnaie russe a perdu 41% de sa valeur face au dollar en 2014 et environ 16% depuis le début de cette année.

Elle évoluait de nouveau en baisse mercredi. Vers 07H30 GMT, le dollar montait à 65,95 roubles contre 65,25 roubles mardi soir et l’euro à 77,78 roubles contre 76,99 roubles.

La flambée des prix provoque une baisse du pouvoir d’achat des ménages qui pèse sur la consommation.

La hausse des taux radicale décidée par la banque centrale pour défendre la monnaie risque en outre de rendre l’emprunt intenable pour le ménage et les entreprises, plombant encore l’activité économique.

Le gouvernement prévoit officiellement un recul de 0,8% du PIB en 2015 mais le ministre des Finances Anton Silouanov a déjà prévenu qu’il pourrait chuter de plus de 4% vu la baisse des cours du pétrole, principale source de revenus de l’Etat avec le gaz.