éroport de Roissy-Charles-de-Gaulle (Photo : Pierre Verdy) |
[13/11/2014 07:01:18] Paris (AFP) Aéroports de Paris (ADP) a confirmé jeudi ses prévisions pour l’année après un chiffre d’affaires sur neuf mois amputé de 12 millions d’euros par la grève des pilotes d’Air France mais tiré par ses commerces et un trafic dynamique.
De janvier à septembre, le groupe français, gestionnaire de Paris-Charles de Gaulle et Paris-Orly, a réalisé un chiffre d’affaires de 2,08 milliards d’euros, en hausse de 0,8%. Hors impact du conflit social, la hausse s’élève à 1,3%, détaille-t-il dans un communiqué.
La grève des pilotes de la compagnie française, principal client d’ADP, qui s’est déroulée du 15 au 30 septembre, s’est traduite par une diminution de 60.000 passagers par jour sur les aéroports parisiens, sur la base du trafic de la même période en 2013.
Pour autant, sur les neuf mois, le trafic passager conserve “une bonne dynamique” (+2,4%) avec une croissance du trafic qui s’inscrit “sur une tendance supérieure à 4% jusqu’à mi-septembre, qui reprend en octobre”, commente-t-il.
En octobre, le trafic s’est inscrit en hausse de 4,4% avec un total de 8,2 millions de passagers dont 5,7 millions à Paris-Charles de Gaulle (+4,5%) et 2,5 millions à Paris-Orly (+4,0%), dans un communiqué séparé.
Sur les neuf premiers mois de l’année, “nos commerces ont marqué une belle performance avec un chiffre d’affaires par passager qui augmente de 1,9% à 17,50 euros. Le chiffre d’affaires des boutiques en zone réservée progresse même de 3,2% malgré la grève”, a en outre relevé Edward Arkwright, directeur financier dans un entretien à l’AFP.
Il ajoute qu’ADP fait mieux que ses “comparables européens (tels que Fraport, Schiphol ou Heathrow, ndlr) dont le revenu par passager est dans le meilleur des cas en très légère hausse”. “Certains voient leur revenu par passager baisser fortement”, dit-il.
“Le chiffre d’affaires des neuf premiers mois 2014 reflète la résistance des fondamentaux des activités du groupe”, a estimé le PDG du groupe Augustin de Romanet, cité dans le communiqué.
Edward Arkwright a par ailleurs souligné que “les phénomènes conjoncturels notamment monétaires” qui affectaient le groupe en début d’année, “commencent à s’émousser avec un euro qui s’est déprécié par rapport au yuan et au dollar, ce qui permet aux touristes d’en profiter”.
Il rappelle qu’ADP prévoit désormais d’atteindre 2,7% de croissance de trafic sur l’année, soit le bas de la fourchette initiale (2,7% à 3,2%), “ce qui signifie que nous pensons absorber une partie du trafic perdu suite à la grève des pilotes d’Air France”.
ADP a enfin confirmé une prévision d’excédent brut d’exploitation (Ebitda) “supérieur à 1,1 milliard” et “un résultat net en ressaut marqué par rapport à 2013”.
L’an passé, ADP avait enregistré une hausse de 4,7% de son Ebitda à 1,07 milliard et avait dégagé un bénéfice net de 305 millions d’euros en baisse de 10% en raison d’éléments exceptionnels.