Maghreb : La Banque mondiale finance le solaire marocain à hauteur de 411 M€

Par : Tallel

«Le Conseil des administrateurs du Groupe de la Banque mondiale a approuvé un projet de 411 M€ afin de soutenir les efforts actuellement déployés par le Maroc pour réduire sa dépendance vis-à-vis des combustibles fossiles en développant ses sources d’énergies renouvelables», a annoncé, mardi 30 septembre 2014, la Banque mondiale.

317 M€ seront prêtés par la Banque elle-même et 94 M€ par le Fonds pour les technologies propres, dont celle-ci assure l’administration, pour le financement de Noor II, la seconde partie de la centrale solaire thermique de Ouarzazate.

Le financement de Noor II n’est pas encore bouclé. La banque allemande KFW a d’ores et déjà apporté 330 M€ au pot. La Banque africaine de développement, la Banque européenne d’investissement, l’Agence française de développement et la Commission européenne contribuent également au financement du projet. Au total, la construction de la centrale nécessite près d’1 mrd€.

A terme, cette seconde tranche assurera la production à terme de 350MW grâce à l’énergie solaire et viendra compléter Noor I, d’une capacité de 160MW. Les projets Noor III et Noor IV viendront parachever le grand parc solaire de Ouarzazate qui dépassera vraisemblablement le premier objectif de production de 500MW.

La construction de Noor I, qui devrait coûter 600 M€ a débuté en mai 2014 et devrait être achevée en août 2015. Sa conception, construction et gestion a été confié, le 25 septembre 2012, au terme d’un appel d’offres au consortium mené par le groupe saoudien ACWA. Lui-même a délégué la construction de la centrale au consortium Acciona, le géant du BTP en Espagne.

En parallèle, sept consortia se sont pré-qualifiés pour répondre à l’appel d’offres de Noor II qui n’a pas encore été lancé.

Le parc solaire de Ouarzazate n’est que le premier d’une série de centrales qui doivent totaliser une puissance installée de 2 000 MW à l’horizon 2020, objectif du Projet Solaire Marocain (PSM) lancé en 2009, moyennant un investissement de 9 mrds€. « Le Maroc est le plus gros importateur d’énergie du Moyen-Orient Afrique du Nord. Ses importations de combustibles fossiles couvrent plus de 97 % de ses besoins énergétiques », a rappelé la Banque mondiale. Dans le même temps, le Maroc poursuit également ses investissements dans les centrales électriques à énergies fossiles : la centrale à charbon de Safi, produira, à elle seule, vers 2018, 1386MW pour un investissement de 2 mrds€.

Source : econostrum.info