Notation : L’Algérie conserve sa note A4

Par : Tallel

Au cours de son colloque annuel, qui vient de se tenir à Paris (France), la Compagnie française d’assurances pour le commerce extérieur (Coface) a présenté son panorama mondial du “risque pays”.

A noter au passage que «l’évaluation risque pays Coface mesure le niveau moyen de risque d’impayés présenté par les entreprises d’un pays dans le cadre de leurs transactions commerciales. Elle ne concerne pas la dette souveraine. Les évaluations se situent sur une échelle de sept niveaux: A1, A2, A3, A4 et BCD, et peuvent être assorties de surveillances. La

Pour l’Algérie, c’est 5/5, puisque la Coface a maintenu la notation globale pour ce pays à A4, et la note sur “l’environnement des affaires“ a été, elle aussi, maintenue à “B“, et ce même si l’organisme français souligne que «la croissance a été moins élevée que prévu en 2013 (3,1%), en raison, notamment, de l’impact négatif de l’attaque terroriste d’une installation gazière mi-janvier 2013”.

Pour 2014, la Coface estime que la croissance algérienne devrait s’élever à 3,6 %, “grâce à une augmentation modérée de la production d’hydrocarbures et au programme d’investissements publics couvrant la période 2010-2014 (construction de logements, de routes et de voies ferrées)”.

Idem pour la consommation, compte tenu des hausses des salaires dans le secteur public et par la subvention des produits de base.

L’inflation n’est pas en reste, la Coface pense qu’elle devrait s’atténuer, par le biais de plafonnements des prix des produits alimentaires, d’une baisse des droits de douane sur ces produits et d’une meilleure gestion de leur distribution. «En moyenne annuelle, l’inflation devrait afficher un taux de 5% en 2013 et de 4,5% en 2014».

En revanche, la Coface constate que la dépendance des comptes publics aux hydrocarbures perdure, puisqu’ils représentent environ 70% des recettes de l’État. Mais la l’organisme d’assurance-crédit estime que “grâce à une gestion prudente, avec la rationalisation escomptée des dépenses courantes et la hausse des recettes hors hydrocarbures, le déficit budgétaire devrait diminuer de nouveau en 2014».

En outre, les experts de la Coface soulignent que l’Algérie est trop tributaire de l’Europe pour son commerce extérieur, et de ce fait, les perspectives moroses dans cette zone risquent de freiner les ventes algériennes.

Toujours dans le même ordre d’idées, les importations américaines d’hydrocarbures en provenance d’Algérie pourraient être limitées par le développement sur place de l’exploitation du gaz et du pétrole de schiste.

Enfin, la Coface rappelle que “des restrictions visant les importations et les investissements étrangers -dans le but de protéger l’économie locale et de promouvoir les industries nationales- ont été introduites par la loi de finances complémentaire de 2009 et globalement reconduites depuis, en dépit de quelques assouplissements”. Et si le cadre des affaires paraît stabilisé, “il reste peu propice à l’expansion du secteur privé et des investissements étrangers, hormis le secteur des hydrocarbures et des cas particuliers comme l’usine automobile Renault en construction à Oran”.

Synthèse de liberte-algerie.com