Valls et Taubira sommés de punir les auteurs de tweets violents

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ée, à Paris (Photo : Kenzo Tribouillard)

[19/09/2013 16:04:16] Paris (AFP) Des associations, syndicats et partis politiques ont interpellé jeudi les ministres de l’Intérieur et de la Justice pour identifier et punir les auteurs de tweets racistes, antisémites et incitant à la violence adressés récemment à deux militantes antiracistes.

“Nous interpellons fortement monsieur le ministre de l’Intérieur et madame le ministre de la Justice afin que les auteurs de tweets à caractère sexiste, raciste, antisémite et faisant l’apologie de crime contre l’humanité soient punis à la mesure de l’exceptionnelle gravité de leurs actes”, expliquent les signataires de cet appel intitulé “Fachos, machos: hors de nos murs!”.

Parmi eux figurent notamment la Maison des potes, le collectif féministe contre le viol, la fondation Copernic, l’union syndicale Solidaires ou le Nouveau Parti anticapitaliste.

Deux jeunes militantes prénommées Julie et Sophia ont été la cible de tweets violents “émanant vraisemblablement de militants d’extrême droite” après avoir participé à une manifestation contre l’université d’été du Front national samedi à Marseille, explique la Maison des potes dans un communiqué.

“Ces messages postés sur Twitter, d’une violence extrême, mêlent menaces de viol et d’agressions physiques, insultes à caractère sexiste, raciste et antisémite”, est-il précisé.

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Logo de Twitter (Photo : Kimihiro Hoshino)

L’avocate de la Maison des potes, Me Yael Mellul, a expliqué à l’AFP avoir déposé jeudi au parquet de Paris une plainte pour provocation au crime, provocation à la discrimination, à la haine et à la violence en raison de leur appartenance à une ethnie.

Samuel Thomas, délégué général de la Maison des potes, a précisé avoir été reçu jeudi par le cabinet de la ministre de la Justice Christiane Taubira.

“[?]@XX@YY #salopes, allez hop, direction chez les #Femen puis terminus #Auschwizt”, “C?est où qu?on s?inscrit pour le viol collectif de @XX ?”, “[?] @XX Un viole collectif ça ne peut que lui faire du bien, Taubira lui proposera les meilleurs violeurs” sont quelques-uns des tweets recensés par l’association.

La Maison des potes affirme par ailleurs que les services de police ayant reçu une des jeunes filles visées par ces tweets ont “cherché à la dissuader de porter plainte, prétextant que ces menaces n’étaient qu’une conséquence presque +normale+ de l’engagement politique”.

“Ils se sont bornés à accepter qu’elle dépose une simple main courante, ce qui équivaut à banaliser l’appel au viol sur internet. Heureusement, la plainte est désormais déposée”, poursuit l’association.

En juin, la militante antiraciste Rokhaya Diallo, cofondatrice de l’association “Les indivisibles”, avait aussi été visée par un appel au viol sur Twitter.