La Mauritanie augmente de 3% les taxes sur les produits marocains

Par : Tallel

Suite à la décision des autorités mauritaniennes d’augmenter de 3% les taxes sur les produits en provenance du Maroc, la presse du Royaume chérifien n’a pas manque dans ce geste une autre source de tension entre Rabat et Nouakchott… «Une mesure qui a fait flamber les prix des légumes et fruits à Nouadhibou», écrit le portail yabiladi.com.

Pour le site, «le bout du tunnel pour les relations maroco-mauritaniennes s’éloigne un peu plus entre les deux pays…», ajoutant que «l’entrée en vigueur de cette nouvelle mesure a eu des conséquences négatives sur le consommateur local, les prix sur les étals de la ville portuaire (Nouadhibou) ont doublé, notamment après le refus de propriétaires d’une dizaine de camions de payer le surplus exigé par les autorités».

La même rappelle qu’il s’agit là d’un incident qui n’est pas isolé. «Sur fond de tensions politiques, force est de constater que les incidents de ce genre se sont multipliés ces trois dernières années entre les deux Etats. En agissant de la sorte, la Mauritanie répondrait-elle à la requête de ses exportateurs vers le Maroc de durcir la procédure d’entrée de produits marocains sur leur territoire?» C’est possible, puisque «… le 13 juillet dernier, la douane marocaine, au poste frontalier de Guergarate, interdisait l’accès à une quarantaine de camions en provenance du voisin du sud. Au moment des faits, certains supports de la presse locale évoquaient des “conditions impossibles à remplir“ exigées par la partie marocaine…».

Et ce n’est pas tout. Car, cet incident sur la libre circulation des marchandises s’ajoute à l’annulation par Nouakchott, les 28 et 29 juillet dernier, de deux vols de la compagnie aérienne RAM, reliant Nouakchott à Casablanca.

Le site conclut qu’«avec le raffermissement des liens entre le Sénégal de Macky Sall, le nouveau président sénégalais, et la visite royale au Mali du jeudi 19 septembre, il est fort probable que, dans les mois prochains, le régime du général Mohamed Ould Abdelaziz réagisse en se rapprochant davantage de l’Algérie et du Polisario».

Autant dire que pour l’heure, les relations bilatérales sont privilégiées aux dépens des la construction de l’Union du Maghreb arabe..