à Wall Street, le 21 juin 2013 à New York (Photo : Timothy Clary) |
[27/07/2013 08:23:46] New York (AFP) Wall Street, en mode pause après de nouveaux sommets historiques, jaugera la semaine prochaine une nouvelle salve d’indicateurs et de résultats et tentera d’interpréter les commentaires de la banque centrale américaine.
Au cours des cinq dernières séances, le Dow Jones Industrial Average, indice vedette réunissant 30 valeurs de la Bourse de New York, a grignoté 0,10% pour finir à 15.558,83 points.
Le Nasdaq, à dominante technologique, a avancé de 0,71% à 3.613,16 points.
L’indice élargi Standard & Poor’s 500 a quand à lui cédé 0,03% à 1.691,65 points.
Continuant sur leur lancée, le Dow Jones et le S&P 500 se sont hissés en début de semaine jusqu’à de nouveaux records historiques.
Depuis “le marché est entré dans une phase de consolidation”, selon Sam Stovall de S&P Capital IQ.
Le S&P 500 en particulier se heurte selon lui au seuil psychologique de résistance des 1.700 points: “C’est comme une porte rouillée, il faut s’y prendre à plusieurs reprises avant qu’elle ne s’ouvre en grand”.
Alors que la saison des résultats bat son plein, les comptes des entreprises ne s’opposent pourtant pas à une nouvelle poussée des indices. Au contraire.
“Les performances des valeurs bancaires étaient très bonnes, les constructeurs automobiles c’était fantastique et plusieurs grands industriels comme United Technologies et DuPont ont eu des résultats réjouissants”, a relevé Gregori Volokhine de Meeschaert New York.
Certes quelques grands noms de la cote ont déçu, à l’instar de Caterpillar. Mais la plupart font état de bénéfices satisfaisants, surtout au vu de la fragilité de la croissance des Etats-Unis au deuxième trimestre.
Aussi, même si certains s’inquiètent de la faible progression des chiffres d’affaires, “tant que les entreprises restent profitables et dépassent les attentes, les investisseurs vont continuer à favoriser le marché des actions”, a avancé Bud Kasper de Barber Financial Group.
Il ne faudrait toutefois pas que les indicateurs publiés la semaine prochaine apportent des surprises trop négatives.
En ligne de mire des investisseurs: la première estimation officielle du Produit intérieur brut des Etats-Unis au deuxième trimestre mercredi.
Mais déjà “les attentes sont très basses” vis-à-vis de cet indicateur, note M. Stovall.
D’autres données permettront aux opérateurs d’affiner leur vision de la vigueur de la reprise économique des Etats-Unis, comme l’indice Case-Schiller sur les prix de l’immobilier et un indicateur sur la confiance des consommateurs mardi ou des chiffres sur l’activité manufacturière jeudi.
Surtout, les opérateurs surveilleront de très près le rapport mensuel sur l’emploi aux Etats-Unis attendus vendredi prochain, de nature à influencer les décisions de la banque centrale américaine (Fed).
Le Comité de politique monétaire de l’institution se réunira d’ailleurs mardi et mercredi.
Si aucune décision particulière n’est attendue, les observateurs seront attentifs “à tout détail sur le calendrier” du ralentissement du programme de rachat massif d’actifs de la Fed destiné à fournir des liquidités aux marchés financiers, a remarqué M. Volokhine.
Mais les investisseurs surveilleront aussi tout commentaire “sur une éventuelle évolution des critères qui pousserait la Fed à agir” sur les taux d’intérêt.
Actuellement l’institution assure qu’elle maintiendra son taux directeur proche de zéro tant que le chômage restera au-dessus de 6,5% et l’inflation en-dessous de 2,5%.
Un glissement de ces seuils “pourrait rendre le marché un peu nerveux”, selon M. Volokhine.
Les courtiers auront aussi l’occasion de réagir aux résultats de Pfizer, Merck et Amgen mardi, de Procter & Gamble, Exxon Mobil et AIG jeudi, ou Chevron vendredi.