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EDF en France, le 21 mars 2013

[10/07/2013 08:55:08] Paris (AFP) Le ministre du Budget Bernard Cazeneuve n’a pas exclu mercredi une troisième hausse des tarifs de l’électricité en 2015, alors que deux augmentations de 5% chacune ont été annoncées lundi pour les mois d’août 2013 et 2014, mettant en avant la volonté du gouvernement de “remettre les choses en ordre”.

Selon le quotidien Le Figaro de mercredi, le projet de décret qui doit être présenté le 16 juillet au Conseil supérieur de l’énergie prévoit les deux hausses annoncées lundi, mais également une troisième vague prévue au 1er août 2015 “sous réserve de l’évolution effective des coûts” d’EDF.

Interrogé à ce sujet sur RTL, M. Cazeneuve a esquivé en expliquant que le gouvernement est en train de “remettre les choses en ordre, c’est-à-dire de créer les conditions d’investissements qui permettent d’assurer –et nous l’assumons car c’est une responsabilité gouvernementale qui peut être aisément assumée– qu’il y ait une sécurité de notre approvisionnement énergétique et une sécurité du fonctionnement de nos centrales nucléaires”.

“Un certain nombre de centrales sont en fin de vie et il faut procéder à des investissements. Ces investissements n’ont pas été répercutés sur les prix au cours des dernières années. Nous le faisons aujourd’hui simplement parce que nous sommes dans l’obligation de le faire”, a-t-il poursuivi.

Pressé de reconnaître qu’il s’agissait d’une confirmation implicite d’une hausse en 2015, le ministre a répondu: “C’est une manière de confirmer que nous sommes en train d’assainir une situation dont nous héritons et dont le moins que l’on puisse dire est qu’elle n’est ni saine, ni transparente”.

“Nous ferons en sorte que le désordre dont nous héritons ne se poursuive pas”, a-t-il souligné.

Le ministère de l’Energie a annoncé tard lundi soir deux hausses de 5% des tarifs réglementés d’EDF, une première ce 1er août et la suivante le 1er août 2014, soit une augmentation de 10,25% en un an. Il s’agit des plus fortes hausses depuis la privatisation partielle d’EDF en novembre 2005.

C’est moins que ce que préconisait le gendarme du secteur, la Commission de régulation de l’énergie (CRE), qui avait calculé qu’une hausse d’au moins 14% était nécessaire le mois prochain pour couvrir les coûts d’EDF.