Les Français préfèrent toujours le shopping en boutique à l’achat en ligne

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çais font du shopping à Lyon, en janvier 2013 (Photo : Jeff Pachoud)

[29/04/2013 05:50:11] PARIS (AFP) Malgré l’essor du commerce en ligne, les Français demeurent attachés aux points de vente physiques, préférant aux trois quarts faire leurs achats en magasin plutôt que sur internet et plébiscitant les contacts humains permis par la vente “à l’ancienne”.

Selon un sondage Ipsos publié lundi, 72% des Français déclarent préférer faire leur shopping en magasin plutôt que sur internet.

Quelle que soit la catégorie de produits, 95% des sondés déclarent acheter souvent ou systématiquement en magasin. C’est particulièrement vrai pour l’alimentation (89%) ou les vêtements (60%).

Même les produits culturels, qui figurent en tête des produits consommés via internet (28%), restent encore majoritairement achetés en magasins (40%).

Le premier atout des boutiques restent leur côté vivant et leur dimension humaine, cités par respectivement 92% et 91% des Français, juste devant la qualité de l’accueil (88%).

Internet remporte quant à la lui la palme de la praticité (95%), mais manque de chaleur humaine pour 84% des sondés.

“Les Français craignent de vivre dans un monde déshumanisé et désincarné (…) Ils cherchent à être de plus en plus accompagnés dans leurs actes d’achat, surtout lorsque le prix est conséquent” et ils “restent très attachés aux expériences de la vie réelle, plus intenses, plus surprenantes, plus humaines”, commente Ipsos.

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çais font du shopping à Lyon, en janvier 2013 (Photo : Jeff Pachoud)

Deux Français sur trois (66%) déclarent attacher de l’importance au contact humain lorsqu’ils achètent et aimer parler aux vendeurs. Une tendance qui se renforce depuis le début de la crise avec des consommateurs qui ont davantage besoin d’être rassurés.

L’autre atout du magasin est la possibilité de pouvoir toucher et essayer les produits avant d’acheter, cité par 78% des personnes interrogées.

Enfin, les boutiques permettent de se laisser davantage surprendre (71%) et de découvrir les dernières innovations, favorisant d’autant plus les achats plaisir et d’impulsion, qui sont deux fois plus nombreux en magasins que sur internet.

Mais cette préférence marquée ne doit pas conduire les magasins à se reposer sur leurs acquis, bien au contraire.

Internet pousse les boutiques à innover

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Une personne surfe sur internet (Photo : Lionel Bonaventure)

La part d’achats sur internet, actuellement de 8%, ne cesse de progresser, de même que celle sur smartphones. Et s’il n’a pas vocation à remplacer les magasins, le web a fait naître de nouvelles exigences, aussi bien en terme de services (livraison) que d’offre ou d’immédiateté d’achat.

“Rien ne remplacera le magasin pour l’achat plaisir, mais les boutiques doivent s’adapter pour renouveler l’expérience des clients (…) qui ne veulent plus se voir opposer aucune barrière (rupture de stocks, attentes en caisse…)”, estime Stéphane Rimbeuf, spécialiste de la distribution chez Deloitte.

“Le commerce de détail est à un carrefour. Les magasins se doivent d’évoluer et vite, pour donner des raisons supplémentaires aux clients de venir en boutique plutôt que de se rabattre sur l’ogre Amazon”, renchérit Ian McGarrigle, président du World Retail Congress, qui se tiendra du 7 au 9 octobre à Paris.

Dans cette optique, plusieurs boutiques redoublent désormais d’innovations (tablettes tactiles en magasin), de services (livraison gratuite) ou d’animations (ateliers) pour attirer les consommateurs, en misant sur la dimension plaisir et les conseils personnalisés.

“Le client ne vient plus seulement en magasin pour acheter, mais aussi pour la découverte. On ne doit plus être uniquement un magasin de business, mais aussi un lieu d’inspiration et de vie”, explique Alexandre Biot, directeur du BHV, grand magasin parisien en pleine mue.

“Le magasin du futur doit combiner proximité et technologies et faire preuve d’originalité pour transformer les clients potentiels en acheteurs réel”, souligne une étude Fujitsu auprès des commerçants français qui estiment à 94% qu’ils doivent devenir des “fournisseurs de services et non plus uniquement des vendeurs”.