Koweït : des hackers postent un discours d’un opposant sur un site officiel

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un concours de hacking (Photo : Thomas Samson)

[17/04/2013 14:17:55] KOWEIT (AFP) Des cyberactivistes ont piraté le site internet du ministère koweïtien de l’Information et posté un discours d’un chef de l’opposition pour lequel il a été condamné à cinq ans de prison, ont annoncé mercredi le ministère et des militants.

“Des hackers sont entrés sur le site du ministère”, qui a été ensuite “suspendu par précaution, et des mesures légales seront prises contre les auteurs” de cet acte de piraterie, a déclaré une source au ministère de l’Information, citée par l’agence officielle Kuna.

Selon des militants sur Twitter, les hackers ont posté un discours du ténor de l’opposition, l’ex-député Mussallam al-Barrak, sur le site du ministère, suspendu ensuite pendant plus de dix heures dans la nuit de mardi à mercredi.

M. Barrak a été condamné lundi à cinq ans de prison ferme pour ce discours prononcé lors d’un meeting le 15 octobre et jugé diffamatoire envers l’émir, cheikh Sabah al-Ahmad Al-Sabah.

L’ex-député n’a pas été encore incarcéré et des milliers de ses partisans ont manifesté mardi soir devant sa résidence pour le deuxième jour consécutif, perturbant la circulation sur une autoroute, sans que la police n’intervienne, selon des témoins.

Mercredi, des forces anti-émeutes, armées de fusils d’assaut, ont mené un raid contre la résidence de M. Barrak mais ne l’ont pas trouvé, a indiqué un porte-parole de l’opposant, Saad al-Ajmi.

Des députés pro-gouvernementaux ont critiqué le ministre de l’Intérieur, Ahmad al-Houmoud Al-Sabah, pour n’avoir pas appliqué le verdict de la justice contre M. Barrak.

“Il y a une menace directe pour le chef de l’Etat” et les opposants “n’ont pas de respect pour l’Etat, le régime et la justice”, a dénoncé la députée Maasouma al-Moubarak au Parlement.

“S’il (Barrak) refuse d’être incarcéré, nous devons mobiliser des blindés de l’armée et de la garde nationale pour le faire”, a dit un autre parlementaire, Nabil al-Fadhl.