Wall Street angoissée face à l’absence d’avancées dans le débat budgétaire

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écembre 2012 (Photo : Spencer Platt)

[28/12/2012 21:45:47] NEW YORK (AFP) Wall Street a fini nettement dans le rouge vendredi, nerveuse à l’idée qu’une énième réunion entre responsables politiques à la Maison blanche échoue à faire aboutir à temps les négociations sur le budget des Etats-Unis: le Dow Jones a perdu 1,21% et le Nasdaq 0,86%.

Selon des résultats définitifs, le Dow Jones Industrial Average a reculé de 158,20 points à 12.938,11 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, de 25,60 points à 2.960,31 points.

L’indice élargi Standard and Poor’s 500 a lâché 1,10% ou 15,67 points, à 1.402,43 points.

“Le marché est complètement focalisé sur le débat autour du +mur budgétaire+, ignorant complètement d’autres nouvelles comme des statistiques plutôt favorables”, a remarqué Gregori Volokhine, de Meeschaert New York.

La Bourse de New York a fermé alors même que le président Barack Obama et les chefs de file du Congrès se retrouvaient à la Maison Blanche afin de tenter d’arracher un accord de dernière minute.

Mais les différends restaient encore saillants avant la réunion, démocrates et républicains se rejetant la responsabilité de l’absence d’avancées dans les négociations et campant sur leurs positions respectives.

Aussi les investisseurs “ont commencé à intégrer la possibilité que Washington ne parvienne à aucune solution pour éviter le +mur budgétaire+”, a souligné Steven Rosen, de la Société Générale.

Faute de compromis avant lundi soir, une cure d’austérité radicale s’imposera en effet aux Etats-Unis début janvier, risquant de mettre à mal l’économie encore fragile du pays.

La publication peu après l’ouverture d’une progression, pour le deuxième mois consécutif, de l’activité économique de la région de Chicago en décembre et d’une hausse, pour le troisième mois de suite, des promesses de vente de logements aux Etats-Unis en novembre, n’a pas suffit à rasséréner le marché.

L’annonce d’un accord permettant d’éviter une grève des dockers dans les ports de la côte est des Etats-Unis, potentiellement dommageable pour toutes les entreprises exportant et important des marchandises, a en revanche aidé les indices à se reprendre légèrement, a remarqué M. Volokhine. Mais ce répit a été de courte durée.

Sur le front des valeurs, Apple a reculé de 1,06% à 509,59 dollars. Le géant de la technologie a été condamné à verser une compensation financière à huit écrivains chinois ainsi que deux maisons d’édition pour avoir vendu des livres électroniques sans respecter le droit d’auteur.

Le groupe informatique Hewlett-Packard (HP), qui a annoncé jeudi que la justice américaine avait ouvert une enquête sur ses accusations de fraude au sein de sa nouvelle filiale Autonomy, a perdu 2,56% à 13,68 dollars.

Dans leur sillage, Microsoft était en baisse de 01,52% à 26,55 dollars, IBM de 1,49% à 189,83 dollars et Intel de 1,37% à 20,23 dollars.

L’action du géant américain des réseaux sociaux Facebook a baissé de 0,53% à 25,91 dollars alors que sa filiale de partage de photos Instagram subit un exode de ses usagers à la suite d’une tentative décriée puis abandonnée de modifier ses conditions d’utilisation.

Le libraire américain Barnes and Noble faisait partie des rares valeurs dans le vert, s’appréciant de 4,32% après l’annonce d’une prise de participation de l’éditeur britannique Pearson dans sa filiale centrée autour la tablette Nook.

Le marché obligataire est resté quasi stable. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans s’est établi à 1,711% contre 1,715% jeudi et celui à 30 ans à 2,882% contre 2,881% la veille.

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