Tunisie – Libye : Unifier les législations agricoles pour mieux investir

agriculteurs-1.jpgUn mémorandum d’entente a été signé, lors de la 10ème édition du Salon international d’investissement agricole et technologies (SIAT 2012), entre la Tunisie et la Libye. Ce mémorandum concerne plusieurs domaines de coopération entre les deux pays, tels que les ressources marines, les céréales et les engrais, l’investissement agricole, l’assistance agricole, les forêts, les services agricoles, etc.

A noter au passage que la présence de la Libye a été assez remarquable avec un pavillon de près de 500 m², comportant les principales composantes du paysage agricole libyen, à savoir le ministère de l’Agriculture avec ses différents services, mais aussi le secteur privé, représenté dans l’Union libyenne des investisseurs agricoles; et quelques associations opérant dans le domaine.

«Nous voulons donner une nouvelle image de la Libye qui rompt avec l’ancienne. La délégation libyenne compte près de 40 personnes entre secteur public et secteur privé. L’objectif est de réactiver la coopération avec la Tunisie», affirme Kamel Ben Aïssa, représentant du ministère libyen de l’Agriculture.

Code d’investissements…

De son côté, Abdelbasset Mohamed Ghnimi, directeur du bureau des consultants au ministère libyen de l’Agriculture, a souligné que le premier défi auquel fait face la coopération tuniso-libyenne est l’unification des législations et des mesures dans le domaine agricole entre les deux pays, afin de faciliter l’échange au niveau de l’investissement.

«Le code d’investissement libyen ne diffère pas beaucoup du code tunisien. Mais il est assez méconnu. Il y a une incompréhension de la part des investisseurs libyens du climat d’investissement en Tunisie. Nous sommes là pour leur donner l’opportunité de mieux appréhender la coopération entre les deux pays», estime-t-il.

Il s’agit également de réactiver les conventions déjà existantes et qui sont restées lettres mortes, durant l’ancien régime. Ces conventions suffisent, selon notre interlocuteur, pour réactiver l’échanger et l’investissement de part et d’autres, si elles sont accompagnées de mesures adéquates.

Formation…

De son côté, l’ingénieur agricole Khaled Saleh signale que la Libye a besoin d’échange d’expertise avec la Tunisie, lui permettant de mieux booster le développement du secteur agricole. «Nous nous attendons à des cycles de formation pour les ingénieurs et techniciens agricoles, puisqu’en Libye ce côté n’est pas assez développé comme en Tunisie», ajoute-t-il.

D’ailleurs, le mémorandum d’entente prévoit la réalisation de projets de formation bilatéraux pour développer les capacités des professionnels du secteur. Le mémorandum prévoit aussi la formation de deux commissions pour développer et suivre les termes de cet accord.

Concernant la situation sécuritaire en Libye et son impact sur le développement de l’investissement agricole, M. Ben Aïssa indique qu’elle n’est pas aussi catastrophique qu’on le pense et que ceci ne devrait pas impacter la coopération bilatérale dans ce domaine.

A suivre…