Désir : “le passage à 3%” peut être franchi “à un moment ou à un autre”

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ésir, le 17 octobre 2012 à Paris (Photo : Kenzo Tribouillard)

[21/10/2012 14:55:54] PARIS (AFP) Harlem Désir, nouveau numéro un du PS, a réaffirmé dimanche qu’il fallait relier l’objectif de réduction du déficit public à la croissance, soulignant que “le passage à 3%” ne se ferait pas forcément l’an prochain si la croissance n’est pas au rendez-vous.

“Le passage à 3% (le déficit public rapporté au Produit intérieur brut, ndlr) c’est une étape qui peut se produire à un moment à un autre”, a déclaré M. Désir sur Radio J.

“Notre objectif, et le gouvernement a raison d’y tenir”, a-t-il ajouté, “c’est que cette étape puisse être franchie en 2013 sur la base de 0,8% de croissance”, la prévision de croissance fixée par le gouvernement.

Dans le cadre de cette prévision, a-t-il fait valoir, “3% de déficit l’an prochain, c’est tout à fait compatible avec le financement des priorités du budget 2013” (éducation, emplois d’avenir, logement etc…).

Mais “s’il y avait une récession dans la zone euro, il est prévu par les traités européens que nous ayons une discussion avec nos partenaires européens pour voir s’il faut franchir ce cap à un autre rythme, à un autre moment”.

“L’objectif c’est le soutien à l’activité réelle, à la croissance, à l’emploi, aux activités des entreprises”, a soutenu le premier secrétaire du PS, qui est aussi eurodéputé.

Il a redit que le pacte de croissance de 120 milliards d’euros décidé lors du conseil européen de juin dernier devrait permettre cette relance de l’activité. “L’Europe doit être promotrice de croissance, c’est comme cela qu’on réussira à respecter les 3%”, selon lui.

Réduire les déficits publics “c’est un impératif, c’est une question d’indépendance économique”. Mais ce désendettement, si “la trajectoire en a été fixée, les rythmes dépendent de la croissance”, a-t-il encore déclaré.

Le ministre délégué au Budget, Jérôme Cahuzac, a réaffirmé vendredi que l’engagement d’un déficit public réduit à 3% du PIB serait “respecté” par le gouvernement, “parce que nous croyons à l’hypothèse de croissance de 0,8%” en 2013. Il y a dix jours, le Fonds monétaire international avait revu à la baisse, à 0,4%, sa prévision de croissance pour la France en 2013.