Tunisie – Industrie : Fourrages et coupures d’électricité derrière les augmentations des prix des volailles

Par : TAP

La hausse du prix des poulets de chair est due à l’enchérissement des fourrages, à l’augmentation de la température et aux coupures répétées de l’électricité, a indiqué mardi, le président de la Chambre Syndicale Nationale des Abattoirs de Volailles, Rached Lahmer.

Il a, également, évoqué, mardi, lors d’une conférence de presse, l’élévation du taux de mortalité des volailles qui a atteint 15 à 20%, au mois de juillet 2012, suite à la hausse des températures.

Et d’ajouter que “le prix fixé par le ministère du commerce, ne sert pas l’intérêt des éleveurs et ne tient pas compte du coût de production”.

“Le prix réel qui permet à l’éleveur de dégager une marge bénéficiaire de 5% est de 5 900 millimes/le kg de poulet de chair, tandis que le ministère du commerce a fixé ce prix à 4900 millimes le kg”, a t-il relevé. Membre de la chambre Syndicat Nationale des Abattoirs de Volailles et importateur des aliments pour volailles, Mohamed Gamra, a avancé que le maïs et le soja représentent 90% du coût de production, alors que “la Tunisie importe chaque année, 1 million de tonnes de ces produits”. Le prix du maïs importé atteint 600 dinars la tonne, alors que celui de soja dépasse 1 100 dinars la tonne, ce qui reflète une augmentation du prix des aliments pour volaille de plus de 11 fois depuis 2000. M.Gamra a imputé cette augmentation à l’exacerbation de la concurrence internationale avec l’entrée de la Chine et de l’Inde dans la filière de l’aviculture et de la consommation des viandes de poulet, alors que les récoltes de maïs et de soja ont baissé dans le monde, suite aux changements climatiques et à la hausse des températures.

Le président du groupement interprofessionnel avicole et cunicole, Mondher Ben Sliman parle de son côté, d’une augmentation de la production nationale de poulets, à 115 mille tonnes en 2012, soit une hausse de 20% par rapport à l’année 2011. La production de dindes atteindrait 57 mille tonnes contre 42 mille tonnes, l’année précédente. A partir du 1er septembre prochain, le groupement va lancer la diffusion d’un spot publicitaire télévisé sur les dangers de l’abattement anarchique des poulets. 50% des poulets et des dindes sont abattus, selon lui, hors des abattoirs autorisés.

WMC / TAP