Tunisie : L’UTAP inquiète des tentatives de perturbation récoltes céréalières

Par : TAP

Le président de l’Union Tunisienne de l’Agriculture et de la Pêche (UTAP), Ahmed Hnaider Jarallah, a appelé, vendredi 15 juin, tous les ministères et structures concernées (administrations agricoles, ministères de l’Intérieur et de la Défense…) ainsi que les composantes de la société civile à “être vigilants et à lutter contre toute tentative de perturbation de la campagne de moisson”.

Selon un communiqué publié par l’organisation agricole, cet appel intervient suite à de sérieuses menaces d’incendie et de vol des récoltes, adressées aux agriculteurs et surtout aux céréaliculteurs.

Le document de l’UTAP fait état, au cours de cette période, de “tentatives répétées de bloquer les engins agricoles destinés au transport des productions agricoles et céréalières“. C’est pour cette raison que l’organisation au renforcement du rôle des commissions régionales communes, chargées de “protéger la récolte contre toute forme d’agression et d’assurer toutes les conditions favorables aux opérations de collecte, de transport et de stockage”.

Pour l’organisation, la protection du secteur agricole demeure “une responsabilité commune qui incombe à toutes les composantes de la société y compris les agriculteurs et les marins-pêcheurs”.

Elle insiste également sur la nécessité de concrétiser les recommandations émanant du workshop organisé par l’UTAP, le 7 juin 2012, sur le thème “la protection de notre agriculture, un devoir national”. Ces recommandations portent sur la révision des textes législatifs, l’application de sanctions fermes à l’encontre de ceux qui agressent les agriculteurs, le développement du système sécuritaire et la création de cellules communes de veille et de contrôle.

Les participants à ce workshop avaient également souligné la nécessité d’installer des points de contrôle permanent dans les régions où des actes de pillage et de vols ont été constatés.

Ils ont recommandé aussi la mobilisation de patrouilles de sécurité dans les zones rurales pour lutter contre les vols et les pillages, appelant même à autoriser le port d’armes aux agriculteurs pour qu’ils puissent défendre leurs biens et productions.

WMC/TAP