Maghreb : 26% des Algériens âgés de plus de 40 ans sont fumeurs, selon une étude

Par : Tallel

A l’instar des jeunes de tous les pays du monde, notamment ceux en développement, l’Algérie connaît elle aussi un taux de tabagisme. Cela vient d’être confirmé par les résultats de la première étude sur la prévalence de la broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) réalisée dans la région MENA (Afrique du Nord -Moyen-Orient), dont l’Algérie, par le laboratoire Glakso Smith Kline (GSK) en collaboration avec les services de pneumologie de l’hôpital de Bab El Oued et de Mustapha Pacha. Il s’avère que 26% des Algériens âgés de 40 ans et plus fument, rapporte notre confrère algérien, elwatan.com.

Selon l’étude en question, cette prévalence se situerait à 16% pour le Maroc et 19% pour la Tunisie; sachant que l’étude a été réalisée entre juin 2010 et juin 2011 sur un échantillon de 3.700 personnes interrogées de la population générale.

Parmi les facteurs de risque liés à cette maladie, selon le laboratoire GSK, le tabagisme (sous toutes ses formes, cigarettes et chicha) figure en première position.

L’enquête s’est intéressé à la consommation des différentes formes de tabac, à savoir la cigarette et la chicha chez les hommes et les femmes. Pour avoir les données, le représentant de GSK a expliqué que «les questionnaires ont été effectués par téléphone…» à partir desquels «… nous avons pu avoir la prévalence de la BPCO et du tabagisme dans ces pays».

Résultat: l’Algérie est créditée de 2% de prévalence de la BPCO. La prévalence des symptômes par rapport à la quantité de tabac consommé est également recherchée, révélant ainsi que plus la quantité de consommation est élevée, plus le risque de souffrir de toux chronique et de bronchite chronique est grand.

Toujours selon cette étude, la consommation de moins de 10 paquets de cigarettes par an augmenterait le risque de développer une toux chronique avec un taux de 30% contre 75% lorsque la consommation est estimée à plus de 10 paquets par an.

Un taux similaire a été retrouvé dans cette étude pour ce qui est de la consommation de la chicha durant 5 années avec 29%. Pour la bronchite chronique, la prévalence est estimée à 97% en fumant la cigarette contre 42% pour la chicha.

Les enquêteurs ont donc conclu que la fumée de la chicha présente les mêmes risques que la cigarette et plus de symptômes. Une étude qui servira de référence pour une large campagne de lutte contre le tabagisme et le tabagisme passif, surtout avec la prolifération des salons et des cafés à chicha dans la capitale et ailleurs à travers le pays.

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