à Londres le 7 février 2012 (Photo : Carl Court) |
[20/02/2012 16:39:09] BRUXELLES (AFP) Le Premier ministre britannique David Cameron et onze autres dirigeants européens ont souhaité lundi que le prochain sommet des dirigeants de l’UE, les 1er et 2 mars, soit l’occasion de prendre des décisions pour renforcer la croissance en Europe.
Estimant que les économies européennes traversent “un moment périlleux”, M. Cameron et ses homologues notamment d’Espagne, d’Italie, des Pays-Bas et de Pologne, misent sur les recettes ultra-libérales pour sortir de la crise.
La lettre, adressée au président de l’UE Herman Van Rompuy et au président de la Commission José Manuel Barroso, est également signée par les chefs de gouvernement d’Estonie, de Lettonie, de Finlande, d’Irlande, de la République tchèque, de Slovaquie et de Suède. Elle appelle à réduire les aides d’Etat pour soutenir les banques ou encore à assouplir drastiquement le marché du travail.
Jugeant “essentiel” les efforts en vue d’assainir les finances publiques, les signataires affirment que “l’action est également nécessaire pour moderniser nos économies, construire une plus grande compétitivité et corriger les déséquilibres macroéconomiques”.
“Nous devons restaurer la confiance des citoyens, des entreprises et des marchés financiers envers la capacité de l’Europe à créer une croissance forte et durable et à maintenir sa part de la prospérité mondiale”, écrivent-ils.
Ils souhaitent notamment la levée des dernières barrières commerciales avec les Etats-Unis, la Russie et la Chine ainsi que la libéralisation totale du secteur de l’énergie d’ici 2014.
“La croissance est au point mort. Le taux de chômage est en hausse. Les citoyens et les entreprises font face aux conditions les plus difficiles depuis des années”, constate la lettre qui sera soumise aux autres dirigeants de l’UE à l’occasion du sommet des 1er et 2 mars et qui n’a été signée ni par le président français Nicolas Sarkozy ni par la chancelière allemande Angela Merkel.
Dans un document commun, la France et l’Allemagne avaient déjà fait fin janvier une série de propositions pour relancer la croissance en Europe, proposant notamment une “accélération” de la coordination fiscale.