Les grandes lignes de la partie Tunisie dans le rapport du PNUD sur la gouvernance en Afrique

gouvernance-pnud-1.jpgLe Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) a procédé en début de cette année au lancement de l’élaboration du 3ème rapport sur la gouvernance en Afrique (RGA) portant sur le thème : «Election et gestion des diversités en Afrique». Un rapport qui couvre 45 pays africains dont la Tunisie.

A cet égard, l’Institut arabe des chefs d’Entreprise (IACE), via le Centre tunisien des études économiques (CTEE), a renouvelé son engagement dans ce projet en collaboration avec la Commission économique pour l’Afrique (CEA), et ce en organisant mercredi 18 janvier 2012 un atelier de lancement du rapport susmentionné à la Maison de l’Entreprise en présence du Comité de pilotage du rapport outre des experts de l’IACE et le représentant de la CEA.

Ainsi, à un moment où la Tunisie passe par une expérience que nous souhaiterions démocratique, le 3ème rapport sur la gouvernance en Afrique s’articule autour d’un thème assez délicat et jugé par Hédi Ben Mrad, expert de l’IACE, plus approprié au contexte actuel d’un continent confronté aux grands défis démocratiques, et ce contrairement aux deux derniers rapports. Il ajoutera par la suite que «le rapport national tunisien devrait s’accommoder de certaines exigences méthodologiques standardisées qui seront de nature à faciliter la lecture comparative et synthétique du thème abordé».

Objectifs du rapport

En ce qui concerne le projet national dans le rapport, l’objectif central serait, toujours selon M. Ben Mrad, d’atteindre un seuil de connaissance aussi objectif que possible quant à l’impact réel des élections sur la diversité qui commence à prendre forme en Tunisie. «De manière beaucoup plus fondamentale, il est possible de vérifier la persistance ou non du souci unanimiste consensualiste à base d’une forte survalorisation d’unité nationale et ses implications sur la cristallisation des différenciations sociales et politiques longuement refoulées en Tunisie», ajoute-t-il.

Modalités de l’étude

Pour mener à terme ce travail, il existe aussi bien des modalités de recherche que des modalités de contrôle et de suivi qui ont été évoquées par les experts lors de cet atelier. Ainsi, la méthode de recherche retenue tourne autour d’un instrument à trois variantes, à savoir :

1 – une enquête d’opinion auprès d’un groupe de 120 experts sur la base d’un questionnaire élaboré à partir de certains indicateurs pertinents. Cet instrument, qui se compose de deux volets -général et spécifique- par rapport au thème retenu, sera validé par un groupe d’experts à la suite d’une série d’ateliers;

2 – les travaux des groupes de réflexion ayant pour objectif de recueillir le sentiment des différents participants quant à la thématique des élections dans ses rapports avec la gestion des diversités. «C’est un échange de vue qui devrait être libre afin de prospecter des idées innovantes et constructives en mesure de faire évoluer le processus de gestion de la gouvernance électorale», a précisé M. Ben Mrad.

3 – un suivi permanent assuré par différentes institutions impliquées dans le processus. Ainsi, des comptes rendus seront systématiquement adressés aux fins de concertations, rectifications et aiguillages.

Rôle du Comité de pilotage

Le Comité de pilotage, instance constituée de personnalités nationales de qualité, est appelé par les experts présents, notamment M. Ben Mrad et Farouk Kriaa, à exercer une fonction hautement valorisante en faveur du rapport national. «La crédibilité d’expertise et l’impartialité qui caractérise ses membres sont autant de garantie pour la fiabilité, l’objectivité et la pertinence des analyses qui seront présentées dans le document», souhaite M. Ben Mrad.

Le rapport national devrait être remis fin mars 2012.