CHRONIQUE Tunisie : Un an déjà!

bouazizi-171211.jpgQuand mon patron m’a informé qu’il va faire un numéro “Spécial BOUAZIZI“, j’ai presque failli lui demander “qui est-ce?“, mais ma mémoire m’est revenu et Google aidant, j(ai fini par me rappeler que ce jeune homme, en se suicidant, a mis le feu aux poudres de la planète entière, avec des conséquences sur la géopolitique mondiale!

Les rues des pays pauvres ont commencé a réfléchir, ce qui, bien évidemment, n’est pas fait pour plaire ni aux grands de ce monde, ni aux dictateurs, ni aux rois du pétrole.

Mon pauvre et regretté ami, en craquant ton allumette, tu a créé une sacrée pagaie, et en Tunisie, le résultat n’est guère fameux et la balance –sic- des impacts penche plutôt du mauvais côté.

– Ca va faire une année que l’économie boîte,

– Ca va faire une année que le tourisme n’existe plus,

– Ca va faire une année que le pauvre past-président se cache en Arabie saoudite,

– Ca va faire un an qu’une sorte de liberté semble souffler sur la presse,

– Ca va faire un an que l’image de marque du pays dans le monde est au zénith.

Mais

– Ca va faire quelques mois que les salafistes ont pris du poil de la bête,

– Ca va faire quelques mois que l’on est passé d’un parti unique à un parti monolithique,

– Ca va faire quelques mois que l’on assiste à une comédie d’ombres chinoises autour du pouvoir,

– Ca va faire quelques mois que l’on navigue à vue dans un brouillard et sans boussole.

Et malheureusement

– Ca va faire quelques jours que le pouvoir a été kidnappé,

– Ca va faire quelques jours qu’un président sans pouvoir a été nommé,

– Ca va faire quelques jours depuis qu’on a repris les bonnes vieilles habitudes des élections qui confirment les pré-désignations.

Il ne me reste plus que les yeux pour pleurer sur ta mort et la mort de la liberté de la Tunisie quand un président prétend défendre un produit d’importation d’un autre âge au détriment du produit local bien dans sa peau, et considère que rien n’a été fait depuis l’indépendance!

Que dieu recueille ton âme et j’ose espérer que tu as traversé le péage du paradis sans problème et sans menacer personne, et qu’au paradis, tu trouves beaucoup de safirates et pas de contractuelles, et dors en paix BESBOUSS, moi je vais aller me recueillir devant le tombeau de la révolution tunisienne, morte d’étouffement par une burqa inadaptée!