Arabie : un contrat de TGV remporté par un consortium espagnol

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La gare de Ryad, en Arabie Saoudite. (Photo : Bilal Qabalan)

[26/10/2011 11:44:06] RYAD (AFP) Un consortium espagnol, associé à des entreprises saoudiennes, a remporté un méga-contrat de train à grande vitesse en Arabie saoudite face au tandem français Alstom-SNCF, a annoncé mercredi la Saudi Railways organisation (SRO).

Le montant du projet, qui doit relier les villes de Jeddah, La Mecque et Médine, dans l’ouest de l’Arabie saoudite, est estimé à 7 milliards d’euros.

Selon un communiqué de la SRO, le contrat a été remporté par Al-Shoula, un consortium formé de plusieurs compagnies saoudiennes et espagnoles (Talgo, Renfe, Adif, OHL).

Il porte sur la construction de 450 km de voies ferrées, l’installation de signalisation et de systèmes de communication, l’électrification et l’installation d’un centre de contrôle, ainsi que la fourniture de 35 rames de trains, leur fonctionnement et leur maintenance pendant 12 ans.

Le chantier doit démarrer selon le calendrier fixé par le consortium, a ajouté la SRO, sans préciser la date prévue pour la fin des travaux.

La rumeur d’une attribution du contrat à un consortium espagnol avait circulé avec insistance fin juillet mais la SRO avait à l’époque affirmé que les négociations n’avaient pas bouclées.

La compétition pour ce contrat a été rude entre l’Espagne et la France, dont les groupes SNCF et Alstom s’étaient alliés avec le Saoudien Al Rajhi pour tenter de l’emporter.

La ligne est destinée dans un premier temps à transporter les plus de 2,5 millions de pèlerins qui se rendent chaque année à La Mecque, ainsi que les millions de visiteurs qui se rendent chaque année, en dehors de la période du Hajj, sur les lieux saints de l’islam que sont La Mecque et Médine.

En juin, des économistes saoudiens avaient assuré que la forte concurrence pour le contrat permettait aux autorités de faire baisser son montant, estimé au départ à 10 milliards d’euros.

“La concurrence acharnée entre les uns et les autres permet à la SRO d’obtenir de meilleures offres (…) mais la décision finale dépendra aussi de paramètres plus complexes”, avait déclaré à l’AFP l’un de ces économistes, estimant que le vainqueur serait désigné par les plus hautes autorités du pays.