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éveloppement grec Michalis Chrysohoidis le 25 août 2011 à Athènes (Photo : Louisa Gouliamaki)

[29/08/2011 15:44:00] BRUXELLES (AFP) Les pays de la zone euro sont “tout près” de conclure un accord sur les demandes de la Finlande d’obtenir des garanties financières en échange des nouvelles aides à la Grèce, a annoncé lundi le président de l’Eurogroupe, en critiquant l’attitude de Helsinki.

“Nous sommes tout près de trouver une solution” dans le cadre de négociations en cours entre hauts fonctionnaires des pays de l’Union monétaire, avec “une proposition qui, je crois, va satisfaire tous les Etats membres de la zone euro”, a déclaré Jean-Claude Juncker, lors d’une audition devant le Parlement européen.

Il n’a pas voulu donner de détail sur le contenu du compromis en vue. Le gouvernement finlandais, aiguillonné par le succès électoral du parti eurosceptique des Vrais Finlandais, exige de recevoir des garanties de la part de la Grèce en échange de tout nouveau prêt de sa part, dans le cadre du deuxième plan de sauvetage promis à Athènes.

Il s’appuie sur une déclaration du sommet extraordinaire des dirigeants des pays de l’Union monétaire, le 21 juillet, qui avait ouvert la voie à de telles garanties, mais sans spécifier sous quelle forme.

Helsinki a d’abord négocié avec Athènes un accord portant sur des garanties en liquide, ce qui a été refusé par les autres pays de la zone euro. L’idée de donner en gage des participations de l’Etat grec dans des entreprises publiques a ensuite été évoquée, mais elle suscite aussi de fortes réserves.

D’autres pays comme l’Autriche, la Slovaquie et les Pays-Bas ont aussi tenté de s’engoufrer dans la brèche.

M. Juncker a tancé au passage les exigences de la Finlande, qui font craindre un échec du second plan d’aide à la Grèce censé éviter la banqueroute du pays, lourdement endetté.

“Moi je n’aime pas ce mécanisme” de garanties dites “collatérales” pour les prêts à la Grèce, “je n’aime pas les arrangements bilatéraux conclus entre Etats”, a dit M. Juncker.

“Le Conseil (organe des dirigeants de la zone euro, ndlr) s’est réfugié dans une formulation vague qui fait que les autorités finlandaises se sont crues autorisées à conclure un arrangement bilatéral qui ne tient pas la route”, a-t-il dit.

“Ne pensez pas que ce problème nous empêchera de traduire dans leur réalité les éléments du 21 juillet”, a assuré le président de l’Eurogroupe, forum des ministres des Finances de la zone euro.