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îne de montage dans une usine PSA Peugeot-Citroen à Sochaux (Photo : Sebastien Bozon)

[12/08/2011 06:02:26] PARIS (AFP) La croissance de l’économie française a été nulle (0,0%) au deuxième trimestre 2011 après une “vive” progression au premier trimestre (+O,9%), a annoncé l’Institut national de la statistique (Insee) vendredi dans un communiqué.

Le ministre de l’Economie François Baroin a reconnu vendredi que la croissance, nulle au deuxième trimestre, était “un peu décevante”, parlant d’une activité “convalescente”.

Il a cependant assuré que sur l’ensemble de l’année 2011, la croissance sera “en ligne” avec l’objectif que s’est fixé le gouvernement, soit 2% de progression du produit intérieur brut (PIB).

Ce chiffre confirme une nette décélération de l’activité, anticipée par les analystes, même si la Banque de France s’attendait encore à une croissance du produit intérieur brut (PIB) de 0,2% pour ce trimestre dans ses prévisions de lundi dernier.

Cette estimation de la croissance était attendue avec d’autant d’intérêt à Bercy qu’elle doit donner le “la” d’un budget 2012 dont le cadrage s’annonce particulièrement épineux en pleine tempête boursière.

Les dépenses de consommation des ménages ont reculé au deuxième trimestre (-0,7% après +0,4%), tandis que la formation brute de capital fixe (FBCF), autrement dit l’investissement, a décélèré légèrement (+0,9% après +1,2%).

Globalement, la demande intérieure finale (hors stocks) a contribué négativement à l?évolution du PIB (-0,2 point après +0,5 point), toujours selon l’Insee.

Les importations se sont repliées (-0,9% après +3,1%), alors que les exportations ont stagné (0,0% après +1,8%). En conséquence, le solde commercial a contribué positivement à la croissance du PIB (+0,3 point après -0,5 point).

Les variations de stocks des entreprises n’ont en revanche aucunement contribué à la variation de l?activité au deuxième trimestre, après avoir apporté +0,8 point de croissance du premier trimestre.

La production totale de biens et services a été stable au deuxième trimestre, après un premier trimestre “très dynamique” (+1,4 %). La production manufacturière a reculé dans le même temps de 0,6 % après avoir progressé de 2,9 % au premier trimestre, la plus forte hausse depuis l?été 1968. Toutes les branches se sont repliées, à l?exception de l?industrie agro-alimentaire.

La production de l?ensemble des services a également décéléré (+0,3 % après +1,1 %). Cet infléchissement concerne lui aussi toutes les branches, notamment celle des services aux entreprises.