ésident de la Commision européenne José Manuel Barroso à Strasbourg le 5 juillet 2011 (Photo : Frederick Florin) |
[20/07/2011 11:04:30] BRUXELLES (AFP) Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a qualifié mercredi de “très grave” la situation en zone euro du fait de la crise de la dette et prévenu qu’un échec jeudi lors du sommet aurait des conséquences mondiales.
“Personne ne doit se faire d’illusion, la situation est très grave”, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse. “Une solution est nécessaire” lors de la réunion des dirigeants des pays de l’Union monétaire à Bruxelles, sinon “les conséquences se feront sentir partout en Europe, et au-delà”, a-t-il ajouté.
De l’avis de M. Barroso, les chefs d’Etat et de gouvernement doivent “au minimum” apporter jeudi de la “clarté” sur les mesures prévues pour stabiliser la Grèce.
“Le moment est venu de prendre des décisions” pour boucler un deuxième plan d’aide à la Grèce afin de lui éviter la faillite et par là de stopper la contagion de la crise de l’endettement excessif, a estimé M. Barroso.
Dans une référence implicite à l’Allemagne, qui renâcle à payer pour les pays voisins, le président de l’exécutif a exhorté les dirigeants de l’Union monétaire à retrouver le sens de l’intérêt commun.
“J’appelle tous les dirigeants à faire preuve de l’éthique de la responsabilité européenne”, a-t-il lancé, alors que la chancelière allemande Angela Merkel doit rencontrer dans l’après-midi le président français Nicolas Sarkozy à Berlin.
M. Barroso a estimé qu’une résolution de la crise dans laquelle se débat la zone euro depuis un an et demi était “dans l’intérêt de tous” car les pays sont “interdépendants”.