Affluence record et festival high tech pour l'”Enlèvement au sérail” à Rennes

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de Mozart (Photo : Frank Perry)

[03/06/2011 19:50:06] RENNES (AFP) Quelque 5.OOO personnes se sont rassemblées vendredi soir à Rennes pour une représentation “festive” en direct sur écran géant de “L’Enlèvement au sérail” de Mozart, diffusée également sur tablettes numériques, internet et smartphones.

Une heure avant le spectacle, à 20H30, de nombreux spectateurs avaient afflué sur la place de la Mairie, et déballé glacières et paniers, sandwiches et salades, dégustés en famille ou entre amis sur des nattes, des coussins, des transats, des journaux, ou des chaises apportées pour l’occasion.

D’autres prenaient le soleil sur les marches de l’opéra, situé face à l’écran de l’Hôtel de Ville, tandis que les spectateurs de la représentation “intra muros” faisaient la queue à l’intérieur.

“On préfère être ici”, dehors, clament en choeur Réjane, Delphine et Stéphanie, venues écouter l’opéra, sous le soleil, avec leurs enfants dont l’un veut “inviter Mozart” à leur pique-nique.

“Au moins, on a accès à ce genre de musique, alors qu’à l’opéra, ce sont des tarifs prohibitifs”, se réjouit Delphine.

“C’est génial”, témoigne Catherine, en fauteuil roulant, parmi les premiers rangs. “D’habitude, à l’opéra, pour moi, c’est compliqué il faut passer par les coulisses des artistes”, explique-t-elle, “et puis, surtout, il n’y a pas le côté festif d’aujourd’hui”, poursuit-elle.

Cyril, onze ans et demi, venu avec un copain, a amené sa console de jeux “au cas où” mais se dit néanmoins “super content” de cette expérience qui “peut faire profiter les gens du classique”.

“Ce qui est important dans l’opéra, c’est la ferveur d’un partage”, avait expliqué Alain Surrans, directeur de l’Opéra de Rennes, lors d’une conférence de presse fin mai. “Les contribuables paient plus pour l’opéra que le spectateur, nous avons le devoir de rendre cette maison au contribuable, c’est un devoir démocratique”, avait-il confié.

“L’Enlèvement au sérail” était diffusé gratuitement et simultanément sur écran géant, à Rennes et dans trois villes de l’agglomération ainsi qu’à Lorient (Morbihan).

Il était aussi retransmis en direct, grâce à des technologies de pointe, sur des tablettes tactiles, des smarphones, dans les mondes virtuels de Second Life et Opensimulator ou en images 3D sans lunettes, grâce à une captation autostéréoscopique, ainsi qu’à la télévision locale et en radio.