Tunisie : A nouvelle période, nouvelles méthodes

Par : Tallel

Dans la foulée de la révolution tunisienne du vendredi 14 janvier 2011, et qui devrait être à l’avenir –en toute logique- un jour férié et fêté en lieu et place du 7 Novembre, on a constitué 3 commissions nationales dont l’une porte sur l’établissement des faits sur les affaires de malversation et de corruption.

On a doté cette commission d’un numéro vert, alors qu’on s’attendait à voir un portail, une adresse email, un Wiki. Or, chaque jour on reçoit sur Internet, comme beaucoup de Tunisiens du reste, des informations fausses ou vraies, des vidéos, des lettres et autres documents de tous genres. Il aurait donc été judicieux de tenir compte de tous ces documents et mettre, en conséquence, dans chaque commission un jeune qu’on chargerait de la partie Internet et de recueillir doléances, déclarations, sous réserve de quelques vérifications si cela s’avère nécessaire.

Donc, du moment où la Tunisie a connu une révolution, cela doit se voir dans la réalité en faisant participer des jeunes dans ces commissions et en utilisant de manière efficace les technologies de l’information, sans lesquelles cette révolution n’aurait peut-être pas eu lieu.

La création d’une base de données numérique et documentaire sur la corruption, les entreprises et les personnes impliquées est nécessaire; certaines informations doivent être publiées ultérieurement de manière légale.

Parallèlement, il serait indispensable de créer en Tunisie, à l’instar d’autres pays comme l’Algérie, le Maroc ou la Mauritanie, une Agence nationale de lutte contre la corruption et le crime organisé. Une sorte de Tunisia Transparency.

Dans cette logique, on doit lancer un Wiki Constitution permettant aux jeunes et à tous les Tunisiens de donner leurs avis, leurs suggestions sur la future Constitution tunisienne. Car c’est Facebook qui a entraîné la chute de la dictature et c’est lui qui pourra contribuer à mettre en place une “bonne“ Constitution.

Sur Internet, on remarque que les jeunes tunisiens disposent de beaucoup de lucidité et d’intelligence qu’il faudrait canaliser, savoir exploiter à bon escient. C’est la société du savoir qui va construire la nouvelle Tunisie et la nouvelle République.

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