Bouygues rachète le britannique Leadbitter, 700 salariés pour 45 millions d’euros

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Le logo de Bouygues (Photo : AFP)

[24/12/2010 10:10:14] PARIS (AFP) Le géant français de la construction Bouygues va racheter en deux étapes le spécialiste britannique du bâtiment Leadbitter pour 45 millions d’euros à son concurrent néerlandais Heijmans, ont annoncé séparément vendredi les deux groupes.

Bouygues prendra dans un premier temps 51% du capital de Leadbitter. Les 49% restants reviendront à l?équipe dirigeante et seront rachetés par le groupe français dans un délai de quatre ans, selon un communiqué.

“Les ressources que le groupe Bouygues mettra à notre disposition (…) nous permettront d’accroître nos parts de marché dans des secteurs d?industrie clés et de profiter d’opportunités commerciales naissantes”, s’est réjoui Bob Rendell, le directeur général de Leadbitter, cité dans le texte.

M. Rendell conservera ses fonctions à la finalisation de l’opération.

Le groupe Leadbitter devrait réaliser en 2010 un chiffre d?affaires de près de 340 millions de livres, soit environ 400 millions d’euros. Il emploie quelque 700 salariés.

L?entreprise, dont le siège est à Oxford, est spécialisée dans le bâtiment, en particulier le logement social, et opère dans le sud de l?Angleterre.

Elle réalise des projets de logements résidentiels, sociaux, mais également des bâtiments publics comme des écoles ou des hôpitaux, selon le communiqué.

Cette acquisition viendra compléter le dispositif de Bouygues en Grande-Bretagne, qui comprend notamment les sociétés Bouygues UK, Warings, ETDE et ses filiales spécialisées (David Webster, ETDE Contracting et Icel).

Cette transaction doit encore obtenir le feu vert des autorités de la concurrence.

Heijmans, confronté à des problèmes d’endettement, a fait savoir de son côté que la vente de Leadbitter –dont il a chiffré le produit à 45 millions d’euros– allait lui permettre de réduire de 15 millions d’euros sa dette nette.

Cette vente “est conforme à notre stratégie de recentrage de nos activités sur les marchés belge et néerlandais des infrastructures”, explique le groupe néerlandais dans un communiqué.

A la Bourse de Paris, l’action du groupe français était stable à 32,35 euros dans un marché très peu animé à la veille de la fête de Noël.