Les paris en ligne débarquent en Ligue 1

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Le site de paris en ligne Betclic. (Photo : Joël Saget)

[05/08/2010 10:17:31] PARIS (AFP) Une nouvelle et féroce compétition débutera ce week-end en marge de la Ligue 1: pour la première année, plusieurs sites de paris en ligne sont autorisés à opérer sur le championnat de France, et le match s’annonce rude pour se répartir les énormes bénéfices attendus.

Selon différentes études, les paris sur le football représentent 70% des paris sportifs sur le marché français, un marché évalué à plus d’un milliard d’euros en 2011.

Monopolisé par la Française des Jeux (FDJ) les saisons précédentes, le marché des paris en ligne sur les 380 rencontres de la saison va voir s’affronter sept des douze opérateurs agréés pour les paris sportifs. Le PMU, la FDJ, BetClic, Bwin, Eurosportbet, France Pari et Sajoo ont signé un accord avec la Ligue de football professionnel (LFP) les autorisant désormais à proposer des paris en ligne sur le championnat.

La loi du 12 mai 2010 sur l’ouverture du marché des jeux d’argent en ligne en France a reconnu pour la première fois en Europe le droit de propriété aux organisateurs de compétitions sportives. Du coup, ces sept opérateurs doivent verser 1% des mises aux fédérations concernées.

Une obligation, jugée “complètement confiscatoire” par Isabelle Parize, vice-présidente du groupe Mangas Gaming, dont fait partie BetClic, qui a pourtant signé l’accord avec la LFP. Ce droit au pari de 1% “est très exagéré”, affirme à l’AFP Isabelle Parize car il représente, selon elle, de 25 à 40% du produit net des jeux (le bénéfice de l’opérateur, ndlr).

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Le site de paris en ligne BWIN. (Photo : Joël Saget/Archives)

Quant aux parieurs, ils n’auront que l’embarras du choix puisque l’Autorité de régulation des jeux en ligne (Arjel) a prévu une soixantaine de paris possibles (avant ou pendant le match), allant du résultat du match, au score à la mi-temps en passant par le nombre des buteurs, la première équipe à marquer, la plus mauvaise défense ou le vainqueur de la compétition. Le PMU propose dès à présent plus de 50 paris différents sur chaque match.

Selon une estimation de BetClic, révélée jeudi et réalisée à partir des paris déjà enregistrés pour la première journée, l’OM cumule déjà 16% des paris, devant l’OL (10%), le PSG (8%), l’AS Saint-Etienne (7%) et l’AJ Auxerre (7%).

BetClic, qui avait attiré, selon un sondage BVA, près de la moitié (49,6 %) des internautes français pendant la Coupe du monde d’Afrique du sud devant le PMU (33 %), souligne par ailleurs que huit parieurs sur dix de BetClic se contentent pour le moment de miser sur le résultat du match (vainqueur, nul, perdant).

Comme lors de la Coupe du monde où 58,5 millions d’euros de chiffre d’affaires ont été enregistrés sur les paris en ligne pour le football (13,5 millions pour le tennis), tant les opérateurs historiques (PMU et DFJ) que les nouveaux entrants comme BetClic ou Bwin font porter leurs efforts sur le ballon rond.

Les opérateurs ont ainsi multiplié les partenariats avec les acteurs du football (Ligue, fédération, clubs) pour s’attirer leurs bonnes grâces et les messages publicitaires dans les quotidiens et les médias audiovisuels pour convaincre les parieurs de rejoindre leur sites.

La manne des opérateurs va se répandre sur les clubs de Ligue 1, d’abord sur l’OL et l’OM. Ainsi BetClic et Everest Poker (groupe Mangas Gaming) ont inscrit leur nom sur les maillots de l’OL (BetClic pour les matchs à Gerland et ceux de coupes d’Europe et Everest Poker pour les matchs à l’extérieur). BetClic figurera sur les maillots de l’OM.

Isabelle Parize s’est refusée à toute précision sur le montant des contrats mais, selon des sources proches des clubs, l’OL devait recevoir 7 millions d’euros par an et l’OM dix millions par an.