Le groupe de mode italien Mariella Burani va être liquidé

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éatrice Mariella Burani lors de la semaine de la mode à Milan, le 1er mars 2009 (Photo : Giuseppe Cacace)

[26/02/2010 10:50:05] MILAN (Italie) (AFP) Le groupe de mode italien Mariella Burani, qui croule sous une énorme dette, a convoqué une assemblée générale en vue de sa liquidation et ne cherche donc plus à se mettre sous la protection de la loi sur les faillites, a-t-il annoncé vendredi.

Le conseil d’administration, dont tous les membres ont remis leur démission, a convoqué “l’assemblée des actionnaires pour nommer les liquidateurs” le 29 mars ou le 30 mars, a indiqué le groupe dans un communiqué.

La société ajoute qu’elle a donc suspendu les “activités préliminaires à la présentation d’une instance” en vue de sa mise sous la protection de la loi sur les faillites.

Mariella Burani, qui emploie plus de 2.000 personnes, est détenu à plus de 70% par son président Walter Burani qui a fondé le groupe avec sa femme styliste Mariella. M. Burani avait déjà démissionné du conseil d’administration la semaine dernière.

Il y a deux semaines, l’entreprise, dont la dette approche les 500 millions d’euros et qui a accusé une perte de 185 millions d’euros sur les neuf premiers mois de 2009, avait annoncé qu’elle devait entamer les procédures afin d’être protégée de ses créanciers, de façon à poursuivre son activité le temps de mettre au point un plan de restructuration.

La justice, qui enquête sur la galaxie de Walter Burani, soupçonné de faux en bilan et de fraude fiscale, avait mis en faillite le 11 février Burani Designer Holding, une des holdings de contrôle du groupe.

Dans leur sentence, les juges avaient déjà estimé qu’après “des mois de négociations inutiles (…) “les conditions minimales pour une opération de sauvetage” du groupe ne semblaient plus exister.

Mariella Burani a recherché un accord avec ses créanciers durant plusieurs mois mais sans succès.

Les établissements financiers voulaient avoir la preuve que Walter Burani disposait bel et bien des 50 millions d’euros qu’il s’était engagés à verser pour recapitaliser le groupe et lui avaient demandé de déposer cet argent sur un compte, mais il ne l’a pas fait.

Antichi Pellettieri, filiale du groupe qui regroupe les marques de maroquinerie, est en revanche parvenue de son côté la semaine dernière à un accord avec les banques sur le refinancement de sa dette.

Spécialisé dans la mode et la maroquinerie, dans une gamme de “luxe accessible”, le groupe Mariella Burani détient en plus de sa ligne d’habillement plusieurs marques, dont Mandarina Duck ou Coccinelle, et un important portefeuille de licences (La Perla, Bikkembergs…).