Les Bourses de Dubaï et d’Abou Dhabi entraînent Doha dans leur chute

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à la Bourse de Dubaï, le 1er décembre 2009 (Photo : Karim Sahib)

[01/12/2009 13:02:00] DUBAI (AFP) Les Bourses de Dubaï et d’Abou Dhabi ont poursuivi leur plongée mardi, entraînant dans leur sillage le marché du Qatar malgré l’annonce d’une restructuration du conglomérat en difficulté Dubai World.

La Bourse de Dubaï a clôturé en baisse de 5,61%, perdant 12,5% de sa valeur depuis sa réouverture lundi.

Pour sa part, le marché boursier d’Abou Dhabi a ouvert en baisse de 5,91%, mais s’est relativement redressé en fin de séance, fermant sur un recul de 3,5% et perdant ainsi 11,6% de sa valeur en deux jours.

La Bourse du Qatar à Doha a enregistré la plus forte chute dans le Golfe avec une baisse de 8,3%. Celle de Koweït a perdu 2,7%.

“Les portefeuilles de titres étrangers tentent de sortir du marché. Ceux qui ont essayé de se retirer lundi sans succès reviennent à la charge aujourd’hui”, a résumé l’analyste Houmam al-Shamaa, de la firme al-Fajr securities.

“Nous avons déjà perdu beaucoup d’argent en deux jours”, a affirmé Imran Amjad, 31 ans, un investisseur à la Bourse de Dubaï qui ne trouvait pas acheteur mardi pour ses actions.

La poursuite de la baisse des marchés de Dubaï et d’Abou Dhabi est intervenue malgré l’annonce dans la nuit par le conglomérat public Dubai World, en difficulté, d’une prochaine restructuration de certaines de ses compagnies -dont le géant immobilier Nakheel- qui pourrait inclure la vente d’avoirs.

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électronique de la Bourse de Doha, le 1er décembre 2009 (Photo : Karim Jaafar)

Les investisseurs semblaient alarmés par une déclaration lundi du directeur du département financier de Dubaï, Abdel Rahman al-Saleh, affirmant que le gouvernement de Dubaï ne garantira pas la dette de Dubai World lourdement endetté.

Une déclaration du président de la fédération des Emirats arabes unis, cheikh Khalifa ben Zayed Al Nahyane, assurant que l’économie du pays était “saine”, n’a pas suffi à rétablir la confiance des investisseurs.

Pour sa part, le souverain du Dubaï, cheikh Mohammad ben Rached Al-Maktoum, a affirmé mardi que son gouvernement et Dubai World étaient deux entités différentes, dans sa première apparition publique depuis l’éclatement de la crise sur la dette.

A Dubaï comme à Abou Dhabi, ce sont les valeurs immobilières qui ont été les plus touchées. A Dubaï, les actions du géant immobilier Emaar ont chuté de 9,87% et à Abou Dhabi la baisse des valeurs immobilières a atteint 9,80%.

En revanche, les actions du géant portuaire DP World, faisant partie de Dubai World, au second marché de Dubaï, Nasdaq Dubaï, ont enregistré une légère amélioration (0,82%) contre une baisse de 14,88% la veille.

Les marchés de Dubaï et d’Abou Dhabi vont à nouveau être fermés à partir de mercredi pendant quatre jours, la fête nationale intervenant juste avant le week-end.

Les Bourses émiraties ont entraîné dans leur sillage la Bourse du Qatar qui a fermé mardi en baisse de 8,3% et celle de Koweït qui a clôturé en baisse de 2,7%, au premier jour de l’ouverture du marché boursier dans ces deux pays du Golfe depuis l’annonce des difficultés financières de Dubaï.

L’indice de la Bourse de l’émirat gazier du Qatar, le Doha Securities Market, a chuté de plus de 650 points, perdant tous les gains enregistrés en 2009. Il a fermé à 6.598,17 points, sous la barre psychologique des 7.000 points.

La Bourse de Koweït, qui avait ouvert en baisse de 1,8%, a clôturé sur un recul de 2,71%, malgré des assurances du gouverneur de la Banque centrale cheikh Salem Abdulaziz al-Sabah selon lequel deux banques koweïtiennes seulement sont exposées à la dette de Dubaï pour un total de 120 millions de dollars.